Algérie

Un peu de tout pour faire un football



Chaque année, dès le mercato hivernal la fièvre des transferts tient en haleine des millions de supporters, friands de rumeurs et montants des clubs qui vendent et achètent des joueurs dans un joyeux marché. Il y en a toujours plus. Ils viennent de toujours plus loin.Après les transferts des joueurs, c'est autour des directeurs généraux des clubs de passer d'un club à un autre. Serrar, de l'Entente Sportive de Sétif à l'USMA, Lahlou de Médéa au Nahd, Allik de l'USM Alger au CR Belouizdad, ce n'est certainement pas la fin des transferts, d'autres arriveront prochainement. Pourquoi pas ' diront ceux qui sont censés encourager cette nouvelle mode sportive. Quelques exemples sont cités dans une émission télé, et reflètent, hélas une réalité qui gagnerait à provoquer un débat objectif. Notamment lorsqu'ils sont majoritaires dans les clubs. Les gestionnaires évoquent sans cesse dans leurs diverses déclarations ce qu'est le football. Pour eux, et ce qui est juste : «Sport, spectacle et entreprise», sauf qu'une question bouscule une autre et biloque toute réaction.
Ce secteur sportif doit-il assumer les contraintes conjuguées des trois mondes : ou pas ' L'incertitude du monde sportif, la fragilité du monde culturel et l'exigence d'équilibre budgétaire du monde économique. Voilà un thème qui attend. Etre inscrit dans les actions que devrait mener l'instance nationale de football, en l'occurrence en faire un séminaire au profit des présidents de clubs et des médias. Il faut croire que cette suggestion arrivera à trouver place dans les programmes d'information, de communication et de marketing. Bien que ce lot appartient à la même famille. L'autre facette de notre football se résume aux rôles que jouent les dirigeants des clubs.
«Pour faire vivre notre football, et lui permettre de s'oxygéner, de lui faire retrouver sa place, en l'occurrence travailler pour la mise en place des centres de formation, l'ouverture des académies et de cesser d'être des commerçants à savoir, acheter puis vendre des joueurs, et en bout de course quitter le club sans pour autant laisser une marque positive derrière eux», s'exprimait un ancien joueur international sur une chaîne de télé. Les projets sportifs ne constitueraient pas une priorité, l'essentiel est de réaliser des scores, éviter au club de chuter et de s'assurer un salaire. Mais le football, ce n'est certainement pas que ça. Il y a ces salaires, ceux des joueurs qui restent particulièrement sensibles et continuent d'enflammer l'actualité sportive, à la faveur de tel ou tel nouveau chiffre annoncé par la presse.
«Indécents», «extravagants», «devant être limités», les qualificatifs indignés ne manquent jamais pour stigmatiser ces rémunérations à six chiffres. «Là encore, la comparaison internationale remet les choses à leur place. Parmi les dix sportifs les mieux payés au monde, aucun n'est footballeur», signalait un confrère de la presse étrangère. Le mal est partout. Ce qui excite les médias nationaux et étrangers à tirer la sonnette d'alarme. «Les joueurs ne sont pas joueurs, ils sont des acteurs censés produire du spectacle, et militer en faveur du respect des valeurs sportives mais également en faveur d'une accélération de projets sportifs.
Or, il n'existe pas plus de 5 clubs qui possèdent leur académie». Au-delà de ces comparaisons, c'est surtout la logique économique du salaire et de sa fixation qu'il faut comprendre de façon dépassionnée... Autrement dit, exactement comme un acteur célèbre peut prétendre à un cachet de plusieurs dizaines de milliers d'euros pour une simple apparition dans un film, car son nom attirera des spectateurs, le footballeur est rétribué à hauteur de la valeur qu'il crée, générant ainsi de l'activité et des d'emplois», souligne Olivier Babeau, professeur à l'université Paris-VIII. En attendant, la victoire d'un camp sur l'autre ne devrait pas exister, mais la victoire doit être celle des deux camps.
La fédération veut progresser. Elle reste aujourd'hui un bel outil. Tous les voyants de son bilan devront tourner au vert, mais des grincements de cette machine se font entendre. Les pros veulent aussi une gouvernance différente. Ils veulent s'impliquer, être dedans, présents et consultés. la quasi-totalité est convaincue que les commissions dans leurs formes actuelles gagneraient à avoir en son sein des anciens internationaux.


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