Algérie

Un petit tour et puis s’en va



La rentrée des classes a commencé en France il y a un mois… en pleine saison des plages. Pour les enseignants qui veulent travailler plus et sortir la tête de l’eau… Pour les élèves dans le cirage académique ou en difficulté économique… Beurs et autres Blacks… tout justes bons à courir derrière des médailles… Pour les zonards qui tentent de rattraper les trains hors des quais et le retard cumulé des promotions, des générations.
La rentrée des classes commencera chez nous dans quelques heures… en plein Ramadhan.
Le ventre à jeun et par 30° à l’ombre… d’une école sinistrée… fondamentalement out !
Pour des enseignants qui veulent toujours plus comme par exemple un salaire de dix millions par mois…
Pour des élèves totalement dans la mouise à qui on demandera une année durant d’apprendre… avant de comprendre.
C’est là tout le drame de ce pays.
Et puis une rentrée chez nous n’est jamais la même. C’est la noria des changements dans la stricte continuité.
On crée des filières, puis on les supprime, on ouvre des écoles, puis on les condamne.
On charge des élèves, on bourre des cartables puis retour à la case départ.
Sans crier gare. Sans siffler la récré.
On allège des matières, on en supprime d’autres.
Un coup, on raccourcit d’une année la durée de l’enseignement moyen, un autre on allonge d’une heure tel ou tel cours stratégique.
Et pourtant, rien n’a changé concrètement.
Ni le ministre ni le décor.
Je parie qu’il n’y aura pas assez de noir sur les tableaux cette année pour louer une rentrée, que l’on dira, comme toujours, satisfaisante.
Mais pour qui ?


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