Algérie

Un pays vu à travers un aquarium



Dans l'édition d'avant-hier, il était question du fils de Saïd Bouteflika, qui devrait succéder à son père qui, lui, succédera à son frère, l'actuel président. En fait, Saïd et Abdelaziz n'ont pas d'enfant mais un neveu, fils d'un autre frère Bouteflika. Cette erreur de généalogie rectifiée, on peut imaginer la suite des événements, dans un régime qui se reproduit en aquarium et se trompe régulièrement de futur, de sens et de cible, à l'image de ce pauvre Gharbi, condamné à mort pour avoir tué un repenti et ex-chef terroriste de la région, qui l'avait maintes fois menacé. Cet homme ,qui était aux premières lignes dans la lutte antiterroriste, n'a pas bénéficié de circonstances atténuantes, alors que dans les années 1970, un ancien moudjahid comme Gharbi, en bénéficiait toujours dans le cas d'un délit, eu égard à son sacrifice pendant la guerre de libération. Ce qui a changé ' Par glissement progressif de sens et avec les mêmes hommes au pouvoir, ce sont les terroristes qui bénéficient de circonstances atténuantes pour être montés au maquis.Mais ce que l'on a surtout appris au cours du procès de Gharbi, c'est que le repenti en question avait bénéficié des services de sécurité d'un talkie-walkie et d'une arme, en plus des compensations financières. Une arme ' Pendant que d'autres se font retirer les leurs ' Il y a de quoi se poser des questions et de ne pas s'en poser sur la succession de l'actuel président, son frère, son neveu ou un cousin éloigné, qui garantirait l'absurdité d'un système totalement injuste. Gharbi ne va pas être exécuté mais l'Algérie est en passe de l'être, alors que tous les juges savent qu'elle est innocente. On peut juste l'accuser de complicité passive de crime, comme ces moudjahidine et enfants de chouhada qui n'ont pas dit un mot. L'un d'entre eux vient d'ailleurs d'être reconnu comme fils de harki. Ceci explique bien sûr cela.


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