Algérie

Un pays de transit



Option - Contrairement aux idées reçues, beaucoup d'étudiants ayant suivi des études en France, quittent ce pays une fois le diplôme en poche.Si beaucoup d'étudiants étrangers rentrent dans leurs pays d'origine, cela n'est pas le cas des Algériens. Ceux-ci, même quand ils quittent la France, se rendent dans d'autres pays «plus développés». Bien qu'il n'existe pas de statistiques concernant ce volet, nos diplômés ne rentrent pas au bercail après leurs études à l'étranger.
D'après l'étude réalisée par le Secrétariat général de l'immigration en France et contrairement à ce qu'on peut penser, ils ne sont pas vraiment nombreux les étudiants étrangers à rester en France après l'obtention de leurs diplômes. Ainsi, le rapport de cette étude révèle que 60% des étudiants reçus dans des universités françaises n'ont pas de titre de séjour.
Ce qui veut dire que seulement un sur trois de ces étrangers reste en France et ce, pour différentes raisons. Ceux qui restent, semblent s'installer durablement en France, soit qu'ils se sont mariés, soit qu'ils ont trouvé un emploi, soit qu'ils détiennent, pour 10% d'entre eux, un titre de séjour étudiant. Selon le ministre Claude Guéant, une augmentation de près de 18% a été enregistrée en 2011 par rapport à 2010 du nombre d'étudiants diplômés souhaitant travailler en France à l'issue de leurs études (7 192 changements de statut en 2011).
En tous les cas, beaucoup de diplômés algériens qui ont suivi des études en France, finissent par la quitter, mais pas pour rentrer «au bled». Au contraire, ils partent plus loin, sous d'autres cieux, découvrir d'autres horizons, vers d'autres pays tels que le Canada, le Royaume-Uni ou les Etats-Unis d'Amérique pour trouver mieux et réaliser leurs projets.
A chacun ses projets, ses rêves et ses raisons qui le poussent à aller loin, voire très loin et chercher mieux ! Installé depuis trois ans au Québec (Canada), Samir, un ancien étudiant à l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou, a vécu cette épreuve. Il raconte : «Après l'obtention de mon diplôme d'ingéniorat en informatique en 2006, je suis parti en France pour poursuivre mes études où j'ai réussi à obtenir avec brio mon mastère 2, je n'avais jamais pensé m'installer en France, car je voulais aller au Canada, c'est ce que j'ai d'ailleurs fait.
Aujourd'hui, je ne regrette pas mon choix, parce que je me sens mieux ici, je travaille et je vis tranquillement, néanmoins, je dois avouer que les proches, les amis et l'Algérie me manquent, dommage d'être condamné à cet exil forcé.» Sofiane, un autre ancien diplômé en littérature anglaise à l'université de Tizi Ouzou, qui vit depuis sept ans en Angleterre, a atterri sur le sol français où il a passé une année et demie seulement avant de réussir à entrer en Angleterre.
«J'ai fait l'expérience en France et je vis aujourd'hui en Angleterre, personnellement, j'ai considéré la France juste comme un pays de transit pour rejoindre l'Angleterre, la période que j'ai passée à Paris n'était pas aisée pour moi, d'ailleurs j'en ai souffert et je n'ai malheureusement pas pu poursuivre mes études en France et ce pour différentes raisons, certes je me sens mieux en Angleterre comparativement à mon séjour parisien, mais une chose est sûre ; dans un pays étranger, on reste toujours étranger et on est toujours considéré ainsi.»


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