Algérie

Un pays dans le chaos




Ainsi plus de vingt ans de multipartisme amorcé avec les premières élections présidentielles pluralistes en octobre-novembre 1990 et remportées par l’autocrate Félix Houphouet-Boigny ont abouti au risque de «rwandisation» de la Côte d’Ivoire.
Les forces de Alassane Ouattara contrôlent tout le pays à l’exception de quelques bastions de résistance de son rival, Laurent Gbagbo, dans la capitale économique Abidjan. Mais à quel prix ' Les organisations internationales et l’ONU parlent de massacres, notamment à l’ouest du pays dont les auteurs restent à déterminer. D’autant que les belligérants s’accusent d’être à l’origine des tueries.
Selon l’AFP, le secrétaire général de l’ONU, Ban Ki-moon, a demandé à Alassane Ouattara, le président ivoirien reconnu par la communauté internationale, de prendre des mesures contre ceux qui ont pris part au massacre de huit cents personnes dans l’ouest du pays, a déclaré hier un porte-parole de l’ONU. Le président reconnu a démenti, de son côté, une nouvelle fois les accusations selon lesquelles ses partisans auraient participé au massacre de vendredi dans la ville de Duékoué, lors d’une conversation téléphonique avec Ban Ki-moon, a rapporté ce porte-parole. M. Ouattara a déclaré avoir demandé une enquête sur ces faits.  Le Comité international de la Croix-Rouge (CICR) et les Nations unies ont annoncé que des centaines de personnes ont été tuées lors d’une offensive, en début de semaine, des Forces républicaines (FRCI) proches de Ouattara, à Duékoué, à l’ouest pays. «Le secrétaire général a fait part de sa vive inquiétude sur les allégations selon lesquelles les forces pro-Ouattara auraient tué beaucoup de civils à Duékoué», a rapporté le porte-parole précisant que Ban Ki-moon demandait que les «responsables soient poursuivis». Jusque-là, les Nations unies suspectent les fidèles du président sortant Laurent Gbagbo d’avoir commis ces massacres. Néanmoins, le Haut-Commissariat de l’ONU aux droits de l’homme a relevé, vendredi dernier, que les auteurs de ces «graves violations» pourraient être des forces fidèles au président reconnu par la communauté internationale, Alassane Ouattarra. Selon l’ONU et plusieurs organisations internationales, la prise de Duékoué mardi par les pro-Ouattara s’est accompagnée de massacres. Les bilans vont de 330 tués à un millier de «morts ou disparus». Le CICR évoque «au moins 800 morts» pour la seule journée du 29 mars, parlant de «violences intercommunautaires», et l’ONG catholique Caritas fait état d’«un millier de morts ou disparus» entre les 27 et 29 mars. Une mission dépêchée par les Nations unies à Duékoué a confirmé la mort de centaines de personnes tout en précisant que les forces pro-Gbagbo ont participé aux tueries, a expliqué ce porte-parole de l’ONU. Une responsable humanitaire de l’ONU, Valerie Amos, a appelé à agir. «Valerie Amos a condamné le récent massacre de huit cents personnes à Duékoué», a rapporté l’ONU dans un communiqué rendu public récemment. «Cette tuerie est une grave atteinte aux droits de l’homme et les responsables doivent être traduits devant la justice», a déclaré cette responsable citée dans ce communiqué. Le bilan provisoire de la Mission de l’ONU en Côte d’Ivoire (Onuci) est de 330 morts entre les 28 et 30 mars. Selon l’Onuci, «la plupart» de ces crimes ont été commis par des fidèles à Ouattara.
Les  autres l’ayant été essentiellement par des miliciens et mercenaires libériens de Gbagbo.


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