Pourtant classé, dans le dernier rapport de la Banque mondiale, parmi les 7 pays de la région du Moyen-Orient et d?Afrique du Nord, ayant mis en ?uvre des réformes qui ont conduit à une amélioration du climat des affaires, le Maroc fait face actuellement à d?énormes défis. Déficit budgétaire, chômage rampant, contrebande... sont autant de défis que l?économie du royaume chérifien est appelée à surmonter. Le temps chez l?excutif marocain est plus que jamais à la prudence et à la rigueur budgétaire. Le projet de loi de finances 2005 est marqué par une très grande austérité, avec des prévisions de recul de la croissance sur fond de hausse du déficit budgétaire. La hausse des cours pétroliers « a sensiblement affecté le projet de loi de finances marocain, notamment les grandes affectations budgétaires relatives aux investissements publics », relèvent des économistes, selon lesquels « le ministère des Finances devra jongler avec les chiffres pour maintenir le taux de croissance à 3 % du PIB ». Le projet de loi de finances pour l?année 2005 du Maroc prévoit un taux d?inflation « maîtrisé » à 2%, sur la base d?un prix du baril de pétrole à 30 dollars, et un excédent du compte courant de la balance des paiements de 3% du PIB, avec un déficit budgétaire prévisionnel de 3%. En matière d?emploi, le taux de chômage a encore progressé au Maroc, passant de 11,2 % au second trimestre 2003 à 11,6 % à la même période en 2004, soit un accroissement de 63 000 chômeurs qui porte le nombre global de chômeurs à 1,296 million de personnes, selon le Haut Commissariat marocain au plan. La hausse du taux de chômage au Maroc au second trimestre 2004 s?est accompagnée par une baisse sensible de l?offre d?emploi en milieu rural de 2,7%. Alors que l?offre de travail rémunéré reste encore en baisse à -1,2 %. La population active marocaine a progressé, d?après le même commissariat de 1,4 % durant le 2e trimestre 2004 pour s?établir à 11 183 000 personnes. Par ailleurs, 125 000 nouveaux emplois ont été créés, notamment par le secteur privé, durant la même période en milieu urbain (BTP, services, restauration), alors qu?environ 39 000 emplois rémunérés ont été supprimés en zones rurales, notamment dans le secteur agricole, principal moteur de l?économie marocaine. La contrebande est l?un des fléaux qui minent l?économie du pays voisin. L?ampleur prise par ce phénomène de l?économie informelle est telle que de nombreuses entreprises du pays boudent l?économie intérieure et ne se consacrent qu?à l?international. « Tout ce qui s?achète et se vend maintenant au Maroc est touché par ce phénomène. Dans toutes les villes marocaines, il y a des marchés où l?on vend des produits de contrebande, que ce soit des produits informatiques, audiovisuels, des tissus ou des chaussures », a dénoncé le responsable de la principale organisation patronale marocaine, la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM). Pendant des années, l?économie parallèle demeurait limitée aux produits venant des enclaves « duty free » espagnoles de Ceuta et Melilla dans la région septentrionale du Rif. Selon les chiffres officiels, la contrebande coûte 400 000 emplois au Maroc chaque année. Une récente enquête a montré que 30% des cigarettes circulant au Maroc proviennent du marché noir.
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Posté Le : 14/09/2004
Posté par : sofiane
Ecrit par : Salah Slimani
Source : www.elwatan.com