Algérie

Un patrimoine à réhabiliter et à sauvegarder


C?ur battant de la ville, la place d'Armes, datant de l'ère ottomane, soit plus de 250 ans histoire, est à l'agonie.C'est une très belle initiative civique qui est à mettre à l'actif des habitants des différents quartiers de la vieille ville. Il s'agit d'une opération d'envergure portant sur l'amélioration du cadre de vie, qui a touché ces derniers jours plusieurs quartiers de la vieille ville de Annaba. Les initiateurs sont les habitants de ces mêmes quartiers, où tout le monde a mis la main à la poche pour réussir cette initiative, louable à plus d'un titre. En effet, adultes, jeunes et moins jeunes des deux sexes ont participé au ravalement, à la peinture et à la décoration des murs. Mieux encore, tout le long des rues, ruelles et impasses, des pots aux plantes à fleurs ont été installés, donnant l'impression d'être en promenade dans des anciennes villes européennes. Cependant, force est de relever qu'un grand point noir demeure telle une fausse note qui ternit cet éveil citadin. Il s'agit de l'état piteux des rues, notamment celle de Aïssat-Idir (ex-rue Philipe), qui lie le siège de l'UGTA à la mosquée Abou Merouane Echarif. Des crevasses, des nids-de-poule et des trottoirs cassés diminuent considérablement de la valeur de cet effort citadin. La seule doléance des habitants réside en la participation des autorités locales pour la réfection de la chaussée, totalement dégradée, et qu'ils n'arrivent pas à eux seuls à prendre en charge financièrement. À ce propos, les habitants ont interpellé le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, à l'occasion de son passage samedi à Annaba pour l'inauguration du plan architectural de la vieille ville d'instruire l'APC de Annaba à l'effet de procéder au bitumage des rues de la vieille ville concernées par ces opérations citadines. "Nous n'avons pas les moyens pour asphalter nos rues. C'est aux autorités locales, notamment le P/APC de Annaba Farid Merabet, d'emboîter le pas aux citoyens pour achever cette ?uvre citadine. Le ministre de la Culture, Azzedine Mihoubi, doit apporter son aide à notre vieille ville, en ordonnant le bitumage des quartiers concernés", insistent les jeunes habitants de la rue Aïssat-Idir de la vieille ville de Annaba. Immense, cet effort qui a permis l'amélioration du cadre de vie de ce patrimoine universel a vu également la mobilisation des moyens roulants pour dégager des tonnes de déchets et d'amas ramassés des semaines durant. "Pour nous, c'est une véritable préoccupation. Mais ce qui est important, c'est de constater parfois des bambins, des jeunes, des potaches, retrousser les manches afin de protéger ce quartier cher aux Annabis et lui donner un cachet environnemental digne de ce nom. Les amas de déchets de tout genre qui clochardisaient les lieux ne sont, aujourd'hui, qu'un lointain souvenir. J'espère que les habitants continueront de militer dans le bon sens, au moins dans le but de préserver ce qui a été concrétisé dans ce domaine. Une participation des pouvoirs publics dans la réfection des chaussées est vivement souhaitée, voire indispensable", a tenu à affirmer un habitant de la place d'Armes, un Bônois de souche, dont l'arrière-grand-père est né et a grandi en bon citoyen dans la médina. C?ur battant de la ville, la place d'Armes, datant de l'ère ottomane, soit plus de 250 ans histoire, est à l'agonie ; elle n'est plus en mesure de résister aux aléas du temps auxquels s'ajoutent l'incivisme et le laisser-aller et le laisser-faire. Située sur les hauteurs du front de mer, la vieille ville subit, selon les explications fournies au ministre, les affres du temps. Aujourd'hui plus que jamais, le site est devenu un lieu à haut risque, notamment en matière d'effondrement.
B. Badis
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