Algérie

Un pas dangereux, selon les politologues Réhabilitation en Libye de la guerre préventive


Un pas dangereux, selon les politologues                                    Réhabilitation en Libye de la guerre préventive
Le professeur à l'Institut d'études politiques de Paris, Rony Brauman, a affirmé que la réhabilitation en Libye de ce qui est qualifié de guerre préventive est "dangereuse" car légitimant le règlement des conflits par les armes.
«Quoi qu'il en soit, je trouve dangereuse cette réhabilitation, en Libye, des concepts de guerre préventive et de guerre juste, qui re-légitiment la guerre comme mode de règlement des conflits", a-t-il indiqué dans un entretien au journal en ligne Mediapart, au lendemain de la mort annoncée du guide libyen Mouammar Kadhafi, au terme d'une intervention militaire menée depuis sept mois par les forces coalisées occidentales, sous la bannière de l'Otan.
Pour l'ancien président de l'association Médecins sans frontières (de 1982 à 1994), le passé des guerres préventives, de la guerre des Six Jours à la guerre d'Irak, doit rappeler que les "menaces qu'elles sont censées conjurer sont, très largement, fabriquées".
"Je constate que le massacre allégué û on parlait de 6.000 à 15.000 personnes tuées par les hommes de Kadhafi, au moment où la décision de l'ONU a été prise, n'a jamais été commis. Il s'agissait de propagande, comme il y en a d'ailleurs dans toutes les guerres", a-t-il soutenu, citant les enquêtes d'Amnesty et de Human Rights Watch, effectuées depuis, qui avaient mis en évidence, avant mars, cent à trois cents morts, en majorité des victimes de combat.
"On n'est donc pas dans le cas de figure du carnage en cours qui nous avait été annoncé pour justifier d'ouvrir le feu", a noté le politologue, qui dit conserver le "même scepticisme" sur les circonstances du déclenchement de la guerre en Libye.
A ses yeux, la "disqualification" de l'idée de guerre juste, et de l'idée que la guerre peut résoudre des situations de conflit, a été un "progrès politique". On peut, on doit, me semble-t-il, faire confiance aux peuples pour aller vers
A la question de savoir si la mort de Kadhafi signe-t-elle le dénouement de la guerre en Libye, il s'est gardé de parler du moment actuel en Libye comme d'un dénouement. "Je me garderais de parler encore moins d'un dénouement démocratique, car cette histoire est loin d'être terminée", a-t-il prévenu.
Le professeur à l'Institut d'études politiques de Paris, Rony Brauman, a affirmé que la réhabilitation en Libye de ce qui est qualifié de guerre préventive est "dangereuse" car légitimant le règlement des conflits par les armes.
«Quoi qu'il en soit, je trouve dangereuse cette réhabilitation, en Libye, des concepts de guerre préventive et de guerre juste, qui re-légitiment la guerre comme mode de règlement des conflits", a-t-il indiqué dans un entretien au journal en ligne Mediapart, au lendemain de la mort annoncée du guide libyen Mouammar Kadhafi, au terme d'une intervention militaire menée depuis sept mois par les forces coalisées occidentales, sous la bannière de l'Otan.
Pour l'ancien président de l'association Médecins sans frontières (de 1982 à 1994), le passé des guerres préventives, de la guerre des Six Jours à la guerre d'Irak, doit rappeler que les "menaces qu'elles sont censées conjurer sont, très largement, fabriquées".
"Je constate que le massacre allégué û on parlait de 6.000 à 15.000 personnes tuées par les hommes de Kadhafi, au moment où la décision de l'ONU a été prise, n'a jamais été commis. Il s'agissait de propagande, comme il y en a d'ailleurs dans toutes les guerres", a-t-il soutenu, citant les enquêtes d'Amnesty et de Human Rights Watch, effectuées depuis, qui avaient mis en évidence, avant mars, cent à trois cents morts, en majorité des victimes de combat.
"On n'est donc pas dans le cas de figure du carnage en cours qui nous avait été annoncé pour justifier d'ouvrir le feu", a noté le politologue, qui dit conserver le "même scepticisme" sur les circonstances du déclenchement de la guerre en Libye.
A ses yeux, la "disqualification" de l'idée de guerre juste, et de l'idée que la guerre peut résoudre des situations de conflit, a été un "progrès politique". On peut, on doit, me semble-t-il, faire confiance aux peuples pour aller vers
A la question de savoir si la mort de Kadhafi signe-t-elle le dénouement de la guerre en Libye, il s'est gardé de parler du moment actuel en Libye comme d'un dénouement. "Je me garderais de parler encore moins d'un dénouement démocratique, car cette histoire est loin d'être terminée", a-t-il prévenu.
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