Algérie

Un pas après l'autre, c'est parfois mieux !



Beaucoup affirment que pour se structurer, un pays a besoin d'évacuer tout ce qu'il a sur le c?ur et tous les ressentiments qu'il porte en lui et dont il peine à se libérer. On a tendance à dire avec certitude que quand on n'a pas vécu un évènement, on n'a aucun mal à aller au-delà, à enjamber l'instant T pour atteindre l'instant X. Celui auquel on aspire.Ceux qui travaillent sur les effets pernicieux de la mémoire et, notamment, sur tous ces blancs que l'on s'acharne à vouloir plaquer aux étapes dont on tairait, par «instinct de survie», les passages compromettants conseillent la prudence. Ils expliquent le danger qu'il y aurait à vouloir doter l'impensable du moindre crédit. Ils savent, eux, pourquoi il est impossible de falsifier ou de travestir le moindre fait historique en lui substituant un avatar qui serve une cause et pas toutes les causes. Et il n'y a pas que les faits authentiques qui dérangent. Quand on est rompu au mensonge, on s'arrange pour que jamais ne soient compromis les calculs censés protéger les ambitions. Et on trouve toujours. Jusqu'au moment où un ras-le-bol, auquel on ne s'attend pas, redistribue les cartes.
La classe politique, pour avoir souvent fermé les yeux sur les abus en échange de privilèges dont on finit toujours par découvrir la teneur, ne sait plus vers qui se tourner. Prise de court puis distancée par un mouvement populaire qui lui signifie chaque semaine qu'il préfère se réaliser seul et n'a que faire de sa solidarité. En fait, depuis qu'il s'y est mis, ce dernier énumère l'un après l'autre et expose au grand jour tout ce qu'il rejette en bloc. C'est ce qui arrive lorsque les bonnes intentions sont chahutées par d'hypothétiques calculs intérieurs. Des projets qui compromettent la sérénité que requiert la patience.
Influencer la colère en orientant les regards vers les seuls crimes économiques ' Il fut un temps où cela aurait marché. Les espoirs étaient compromis à un point que l'on n'aurait jamais imaginé. Plus, aujourd'hui, où la combine qui consiste à détourner l'attention ne fait plus recette. Pourtant, tout au fond d'eux-mêmes, les Algériens continuent d'espérer.
M. B.


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