Algérie

Un parti dissous



Un parti dissous
Les récentes déclarations, qualifiées à juste titre de provocatrices, faites par Madani Mezrag, rappellent sa sortie de l'été dernier quand il a organisé l'université d'été pour «l'armée islamique du salut (AIS)» dans les montagnes de Jijel, une information qui fut révélée bien plus tard, sans entraîner de réactions officielles, ce qui a été interprété, à tort ou à raison, comme un indice que ses activités étaient tolérées par le pouvoir.Quelques mois auparavant, au lancement des consultations en vue de la révision de la Constitution, Madani Mezrag a surpris tout son monde en allant discuter de ce sujet avec Ahmed Ouyahia, ministre d'Etat et directeur de cabinet à la présidence de la République. A ce moment, les projecteurs de l'actualité étaient braqués sur la position adoptée par les islamistes face à une opération initiée par le président Bouteflika qui avait désigné pour cette mission, Ahmed Ouyahia. Les anciens du parti dissous s'étaient retrouvés divisés en deux positions complètement divergentes : ceux qui ont refusé de participer à ces consultations et ceux qui ont donné une suite favorable à l'initiative présidentielle. Madani Mezrag a été de ceux qui se sont mis dans le rang et ont accepté de répondre positivement à l'invitation d'Ahmed Ouyahia. Il semblait fier de la position qu'il a prise alors qu'elle est considérée comme déplacée par nombre d'observateurs qui ont pensé qu'au lieu de monter ainsi au créneau, il aurait dû plutôt se faire oublier. Ensuite, à chaque fois qu'il a eu à intervenir, Madani Mezrag a montré un optimisme surprenant sur l'après-révision constitutionnelle et sur l'avenir de la mouvance islamiste à laquelle il appartient. Il se comporte d'ailleurs comme si le FIS dont il a été un des dirigeants n'est pas dissous. Au point, où beaucoup d'observateurs estiment qu'il est inapproprié dans ces conditions de continuer de parler de parti dissous.




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