Les 349.713 électeurs inscrits se sont rendus hier aux urnes pour choisir parmi 266 candidats, dont 23 anciens parlementaires, les 40 députés qui vont siéger dans la chambre. L'opposition conduite par le parti chiite Al-Wefaq, qui a boycotté ce scrutin, le premier depuis le début de la contestation antigouvernementale de 2011, fait état régulièrement de « répression ». Certains dissidents ont qualifié ce scrutin de « farce ». Cheikh Ali Salmane, le chef d'Al Wefaq, qui milite en faveur d'une « véritable monarchie constitutionnelle », exige la fin du « monopole du pouvoir » exercé par les Al Khalifa, faute de quoi, avertit-il, il pourrait y avoir une nouvelle « explosion » de violence. « Toutes les éventualités sont malheureusement possibles (...) tant que le régime et l'opposition ne seront pas parvenus à une entente », dit-il n'excluant pas une reprise du dialogue. « En cas d'accord politique qui place Bahreïn dans un cadre démocratique, même d'une manière progressive et concertée et selon un calendrier précis, nous aurons alors commencé à entrer dans une logique » de partenariat politique, dit-il. Selon Samira Rajab, ministre de l'Information et porte-parole du gouvernement, le pouvoir est prêt à reprendre langue avec l'opposition. « La porte du dialogue ne sera jamais fermée, y compris au Wefaq », dit-elle. « Nous ne pouvons pas livrer le pays au chaos », prévient-elle. Depuis le début de la contestation, émaillée de heurts qui ont fait « au moins 100 morts », selon un bilan cité jeudi par cheikh Salmane, l'opposition a participé à plusieurs rounds de dialogue national avant de quitter la table quand elle estime qu'elle n'a pas obtenu assez de concessions. Une ultime proposition faite en septembre par le prince héritier, cheikh Salmane Ben Hamad Al-Khalifa, écouté par l'opposition, n'a pas réussi à relancer ce dialogue. Enjeu principal de ce scrutin dont le deuxième tour est prévu pour samedi prochain, le taux de participation, selon cheikh Salmane, ne devrait pas dépasser les 30%. Selon certains médias, des incidents se sont produits samedi soir entre jeunes manifestants et forces de l'ordre dans des villages chiites de la banlieue ouest de la capitale, Manama. Outre les législatives, des élections municipales ont été organisées hier.
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Posté Le : 22/11/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : D B
Source : www.horizons-dz.com