Algérie

Un parfum de précampagne



Un parfum de précampagne
A quelques mois de l'élection présidentielle, la scène politique s'emballe. En effet, il ne se passe pas un week-end sans que les partis politiques n'organisent conférences de presse, meetings populaires, rencontres de proximité, journées d'étude. Les chefs de parti se son exprimés, particulièrement sur le scrutin d'avril prochain. Concernant ce scrutin, parmi les acteurs politiques, il y a ceux qui préfèrent attendre et voir, ceux qui ont annoncé leur candidature et ceux qui soutiennent une candidature. C'est le cas du FLN qui semble avoir retrouvé toutes sa vigueur après avoir vécu une période de turbulences de presque huit mois. Des observateurs de la scène politique lui ont même prédit un avenir incertain. Offensif, le nouveau secrétariat général soutient la candidature du président de la République. Faisant toujours figure d'épouvantail dans le paysage politique national, le RND marche sur les traces de son aîné. La deuxième force politique nationale a vécu des moments d'incertitudes qui ont secoué ses instances, avant que le choix ne se porte, en janvier dernier, sur Abdelkader Bensalah. Depuis, le parti a retrouvé son tonus. Pour la prochaine élection, la direction du parti vient de signer un chèque en blanc au président de la République pour peu qu'il se présente à l'élection. Le président de Tajamoua Amel El Djazair (TAJ), Amar Ghoul, a réitéré le soutien de son parti à Abdelaziz Bouteflika s'il se porte candidat. Le Mouvement populaire algérien (MPA) d'Amara Benyounès est sur la même longueur d'onde. Le parti soutiendra la candidature du président. Mais faudra-t-il pour autant qualifier de campagne électorale précoce cette effervescence ' En politique, rien n'arrive par hasard. Pour le président de l'Union des forces démocratiques et sociales (UFDS), Noureddine Bahbouh, il s'agit plutôt « d'un débat préliminaire ». Il estime que ces activités visent la mobilisation de la base partisane en perspective des prochaines élections. Reste que pour lui, la scène politique est toujours « floue », notamment sur la révision de la Constitution. « Parler d'une précampagne, c'est encore prématuré », lance-t-il.En attendant « les poids lourds »Mêmes propos tenus par le vice-président du Mouvement de la société pour la paix (MSP), Naâmane Laouar. Ce dernier a souligné que les partis politiques sont en phase de préparation et de concertation pour prendre une décision par rapport à la prochaine élection. Pour lui, il ne faut pas parler d'une campagne précoce tant que les « poids lourds » ne se sont pas décidés par rapport au prochain scrutin. « Les déclarations de certains partis ne sont pas à prendre au sérieux », note-t-il. De ce fait, il estime que les déclarations d'Amar Saïdani ne reflètent nullement la position du FLN. Il relève aussi que les pouvoirs publics n'ont donné aucune garantie sur la tenue d'élections libres et transparentes, ce qui continue, selon ses dires, d'entretenir le flou quant à la bonne volonté d'organiser un scrutin libre. En outre, « les déclarations du Premier ministre son inquiétantes », précise-t-il et de s'interroger : « est-ce que les jeux sont faits ' ». Le président du parti Ahd 54, Faouzi Rebaïne, a qualifié de « précampagne électorale » la tournée dans les différentes wilayas du pays du Premier ministre. Sofiane Djilali, président de Jil Jadid, a, quant à lui, déjà annoncé sa candidature au prochain. Il estime que les partis politiques sont en retard par rapport à ce rendez-vous. « Un tel événement ne se prépare pas du jour au lendemain », dira-t-il. Au Front national algérien, son président, Moussa Touati a affirmé qu'il est déjà dans le bain de l'élection. « Dire le contraire serait mentir », lance-t-il. Pour lui, chaque parti tente de rassembler sa base militante et faire valoir auprès des citoyens son programme et sa stratégie. Bref, il y a comme un parfum de précampagne électorale à quatre mois de l'élection présidentielle.




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