Un parcours fait d'engagement

Originaire de Kherrata, Bachir Boumaza fait partie de cette génération qui a marquée l'histoire contemporaine de l'Algérie. Né le 26 novembre 1927 à Kherrata dans la région de Sétif, il rejoint très tôt les rangs du PPA-MTLD où il accède au premier cercle de Messali. Boumaza accompagne le chef du parti dans sa tournée en France. Il se montre très actif au sein de la Fédération de France du FLN dont il était un élément actif dans les réseaux de soutien aux prisonniers de Fresnes. La police coloniale l'arrête en 1958 et l'emprisonne à la maison d'arrêt de Fresnes, d'où il s'évade 4 ans plus tard. Pendant sa détention (le 16 juin 1959), paraît La Gangrène, un ouvrage rédigé en collaboration avec Mustapha Francis, Benaissa Souarni, Abdelkader Belhadj et Moussa Kebaili.A l'indépendance, B. Boumaâza devient commissaire national à l'information et à la propagande ; il est élu député de Bône à « la Constituante » du 20 septembre 1962.En septembre 1962, il devient ministre du Travail et des Affaires sociales avant d'être désigné par la suite ministre de l'Economie nationale. En avril 1964, il dirige les débats du premier congrès du FLN, où il est élu membre du comité central et du bureau politique.Ministre de l'Industrie et de l'Energie le 2 décembre 1964, il rallie le conseil de la Révolution mis en place après le coup d'Etat de juin 1965 et devient ministre de l'Information. En octobre 1966, il se rend en France et passe dans l'opposition au régime de Houari Boumediène. Il rentre au pays en 1981. Après une traversée de désert, il crée la fondation 8 Mai 1945 en mai 1990 à Kherrata, le lieu de sa naissance. Il revient au affaires en janvier 1998 lorsqu'il est nommé président de la Chambre haute, avant de la quitter dans des circonstances marquées par un conflit avec l'actuel chef de l'Etat, Abdelaziz Bouteflika, en avril 2001. Depuis, il s'était retiré de la vie politique nationale, se consacrant à la rédaction de ses mémoires. Il s'en va sans les avoir publiées.  >