Algérie

Un pacte politique consensuel, le préalable à une transition démocratique



Les forces de l'alternative démocratique regroupant des responsables de partis politiques de la mouvance démocratique, principalement le RCD, le FFS, le PT, le PST, le MDS, l'UCP et le PLD, des personnalités nationales, des syndicats autonomes et des associations s'étaient réunies, hier mercredi, au siège du parti de Mohcine Bellabes, à Alger pour, nous ont indiqué les organisateurs, peaufiner une feuille de route de sortie de crise que vit le pays après quatre mois de contestation citoyenne pacifique, et, examiner la conduite à tenir face à l'offre de dialogue du pouvoir.«La réunion qui se veut un espace de débat et de concertation inclusif, sera sanctionnée par un document de travail qui sera proposé à d'autres formations de l'opposition», a-t-on poursuivi. Un appel a été lancé, assure-t-on, à d'autres acteurs politiques, aux syndicats autonomes, aux mouvements associatifs, aux personnalités nationales indépendantes et à la communauté nationale établie à l'étranger qui, disent-ils, se reconnaissent dans cette proposition de sortie de crise, à se joindre à ce qu'ils qualifient d'initiative de concertation et de dialogue sans préalable pour, a-t-on rappelé, constituer une alternative au régime. «L'heure est aujourd'hui à la concertation et au dialogue des forces progressistes pour construire un pacte politique consensuel qui définira par la suite les contours du processus de transition démocratique dans notre pays», disent-ils.
Faute de ne pas avoir obtenu l'autorisation des services de la wilaya d'Alger pour la tenue de la rencontre de concertation et de dialogue initiée par les signataires de l'appel des Forces de l'alternative démocratique prévue initialement au centre touristique Azur-Plage de Sidi Fredj, cette réunion, s'est ouverte au siège du RCD à El Biar (Alger), ont révélé les organisateurs, regrettant que le pouvoir s'oppose toujours à toute initiative qui lui échappe. «Après avoir tenté de saborder la Conférence nationale de la société civile qui n'a reçu l'autorisation que très tardivement, il vient de rééditer la même pratique, en refusant d'autoriser la rencontre de concertation et du dialogue des forces de l'alternative démocratique», déplorent-ils.
Cette rencontre est la première du genre du groupe des Forces de l'alternative démocratique. Une initiative, rappelle-t-on, du plus vieux parti de l'opposition qui a suscité par la suite, l'adhésion de plusieurs partis politiques qui ont adhéré à la démarche proposée et se sont regroupés sous l'appellation des «Forces de l'alternative démocratique». Le FFS avait, rappelle-t-on encore, initié des rencontres de concertation avec la classe politique, des organisations sociales et personnalités nationales, face et contre le statu quo politique «imposé» par les tenants du pouvoir et dans le sillage de la formidable révolution populaire dans laquelle, le parti s'est dit inscrit et engagé dès son éclosion.


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