Un pacte de partenariat stratégique global pour 20 ans

Dans un entretien accordé à NBC news, le président iranien Massoud Pezeshkian a alerté Donald Trump sur l'éventualité d'une guerre en déclarant « J'espère que Trump conduira à la paix régionale et mondiale et ne contribuera pas, au contraire, à un bain de sang ou une guerre », dit Massoud Pezeshkian.Depuis 45 ans, les relations diplomatiques entre Washington et Téhéran sont inexistantes et le milliardaire américain a plusieurs fois durant sa campagne, suggéré qu'Israël pourrait s'en prendre à des installations nucléaires iraniennes. Au cours de son interview, réalisée dans son pays, le dirigeant iranien a réagi à cette possibilité émise par Trump. « Nous réagirons à n'importe quelle action. Nous ne craignons pas la guerre, mais nous ne la cherchons pas » a-t-il affirmé. En parallèle, le chef de la diplomatie iranienne, Abbas Araghchi, a évoqué mardi une volonté sérieuse de la France, de l'Allemagne et du Royaume-Uni de reprendre les négociations sur ce programme nucléaire, à l'issue de pourparlers à Genève, a rapporté le média belge RTBF. Les tensions autour du nucléaire civil de la République islamique n'ont fait que s'intensifier depuis que Donald Trump s'est retiré en 2018, d'un accord international datant de 2015. cet accord, signé par les États-Unis sous la présidence de Barack Obama, la Russie, la Chine, l'Allemagne, la France et le Royaume-Uni, offrait à l'Iran un allègement des sanctions en échange d'une limitation de ses ambitions nucléaires, informe-t-on, un accord de partenariat global devrait être signé entre l'Iran et la Russie lors de la visite du président iranien a Moscou. Les présidents russe et iranien ont signé le 17 janvier 2025 à Moscou un accord de partenariat global , a annoncé le kremlin , « Le 17 janvier, Vladimir Poutine s'entretiendra avec le président de la République islamique d'Iran, Massoud Pezeshkian, qui se rendra en Russie pour une visite officielle », a indiqué le Kremlin dans un communiqué publié ce lundi 13 janvier. Outre l'accord, Pezeshkian et Poutine discuteront des perspectives d'expansion future de la coopération bilatérale, notamment dans les domaines du commerce et des investissements, des transports et de la logistique et de la question humanitaire, ainsi que celles à l'ordre du jour régionale et internationale. À noter que l'Iran et la Russie, en tant que deux alliés proches et stratégiques, ont au cours des dernières années approfondi leurs relations dans divers domaines, en dépit de lourdes sanctions imposées par l'Occident. En 2001, Téhéran et Moscou ont signé un accord de coopération à long terme, officiellement connu sous le nom de Traité sur la fondation des relations mutuelles et les principes de coopération. Initialement prévu pour une durée de 10 ans, l'accord de coopération a été prolongé jusqu'en 2026. Les deux pays sont actuellement sur le point de finaliser les dispositions du pacte de partenariat global, qui pourrait déterminer leurs relations bilatérales dans tous les domaines pour les 20 prochaines années. Le chef de la diplomatie iranienne a souligné dans un article qu'un élément clé du nouvel accord stratégique entre l'Iran et la Russie est le renforcement de la coopération en matière de sécurité et de défense. «L'un des aspects importants de l'accord est le renforcement de la coopération dans le domaine de la sécurité et de la défense. L'Iran et la Russie ont une expérience précieuse dans la lutte contre le terrorisme et l'extrémisme. Un tel partenariat visant à renforcer la stabilité régionale et mondiale répond non seulement aux intérêts des deux pays, mais aussi aux intérêts de la paix mondiale», a-t-il déclaré. Il s'agit d'un accord entièrement global. Par exemple, il ne s'agit pas d'un accord sur une union militaire, avec un objectif particulier, mais d'un accord entièrement global qui couvre tous les aspects. L'interaction entre la Russie et l'Iran dans le domaine de la défense ne menace personne . Lundi, le Kremlin a déclaré que le président russe Vladimir Poutine et le président iranien Massoud Pezechkian signeraient l'accord après des négociations le 17 janvier. En juin 2024, la Russie et l'Iran ont conclu un accord de partenariat stratégique global, qui vise à assurer une coopération équilibrée entre les deux pays. L'accord contient 47 articles et couvre tous les domaines des relations bilatérales, a déclaré l'ambassadeur iranien en Russie, Kazem Jalali. Le nouvel accord remplacera le traité existant entre Moscou et Téhéran, signé en 2001. L'accord entre la Russie et l'Iran couvre tous les aspects de la coopération, a noté M. Araghchi. «La signature de l'accord entre l'Iran et la Russie pour 20 ans n'est pas seulement un document politique, mais aussi une feuille de route pour l'avenir. Cet accord couvre tous les aspects de la coopération entre les deux pays». Le document portera sur la coopération économique, technologique et humanitaire, a expliqué le ministre iranien. «L'accord vise également à simplifier les conditions de voyage des touristes afin de renforcer la coopération culturelle». Et de poursuivre: «L'un des aspects sous-estimés des relations internationales est l'importance des échanges culturels. L'accord stratégique simplifiera les conditions de voyage des touristes et créera des programmes culturels communs, permettant aux deux pays de mieux se comprendre». Le nouvel accord stratégique entre la Russie et l'Iran prévoit l'achèvement du corridor de transport Nord-Sud et l'augmentation du volume des échanges dans le cadre du renforcement des liens économiques entre les deux pays, Le nouvel accord vise également à accélérer la croissance du volume des échanges commerciaux entre l'Iran et la Russie, qui a augmenté de 15% l'année dernière, a déclaré le ministre, ajoutant que le document couvre tous les aspects économiques, y compris le développement des marchés communs et les investissements dans les projets d'infrastructures. «L'Iran et la Russie, en tant que deux puissances majeures dans l'industrie pétrolière et gazière, peuvent coopérer entre eux dans la production, la transmission et l'exportation d'énergie», a conclu M. Araghchi. Fait-on savoir.
FAOUZI OKI