L'attente d'une éventuelle promotion de quelques villes, comme Aïn Sefra, Boussaâda ou Akbou, est suivie d'effervescence chez la population. Dans la ville de la Soummam et à M'sila, des marches pacifiques ont été organisées pour réclamer un statut de wilaya, synonyme, pense-t-on, d'un meilleur sort pour les citoyens et la fin des tracas administratifs, causés souvent par l'éloignement. Cette revendication est ancienne et fut souvent brandie même lors de rencontres officielles et arborée sur des banderoles. Même des supporters de club intégraient celle-ci à la panoplie de leurs chants.Ainsi naissent les villes et les pôles Une question mérite pourtant d'être posée. Un découpage administratif sert-il seulement à satisfaire des citoyens, à rattraper un « oubli », voire à réparer une « injustice » ' A-t-il une autre fonction et sert-il d'autres objectifs ' Il faut rappeler que certaines wilayas, à l'exemple d'Illizi, Naâma, avant d'être érigées en chef-lieu de wilaya, étaient quasiment des lieuxdits. Dans la seconde localité, un simple point de passage entre Aïn Sefra et Mecheria, une ville avec tous les équipements, a depuis surgi. C'est toute une dynamique économique et sociale qui est apparue dans cette vaste région steppique. Des investisseurs et de simples citoyens venus d'autres régions du pays se sont depuis installés dans ces vastes étendues. C'est ainsi et pas autrement que naissent les villes et les pôles de développement. Une cité millénaire peut sombrer ou devenir une métropole par un acte volontariste. Un découpage obéit aussi à d'autres considérations.Vision globale du développement Ce n'est nullement un hasard si dans une première phase, les nouvelles entités administratives vont surgir d'abord dans le Sud et les Hauts-Plateaux. Cette priorité révèle en filigrane le souci des pouvoirs publics de faire de l'armature administrative un outil pour réussir la mise en place d'une politique nationale d'aménagement du territoire. Lancer et piloter des projets de développement nécessite de réduire les distances et de renforcer les régions en moyens humains et matériels. La loi No1.20 du 12 décembre 2001 relative à l'aménagement du territoire et au développement durable détermine une vision globale de l'aménagement de l'espace. Dans son article 2, elle rappelle que la politique d'aménagement du territoire est « conduite en relation avec les collectivités locales ». Une meilleure répartition de la population dans un pays aussi vaste que l'Algérie où le taux de concentration de celle-ci sur la bande côtière est très élevé, la proximité des frontières et la disponibilité des ressources naturelles susceptibles d'être valorisées et développées sont des paramètres pris en considération par les responsables. Il ne s'agit pas seulement de multiplier le nombre de wilayas. Le découpage administratif obéit à des calculs moins conjoncturels. C'est avant tout un facteur de diffusion du progrès social.
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Posté Le : 18/02/2015
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : H Rachid
Source : www.horizons-dz.com