Algérie

«Un outil d'aide à la prise de décision»



«Un outil d'aide à la prise de décision»
- Vous avez piloté le projet pour la mise en place de l'observatoire des filières agricoles et agroalimentaires. Quelles ont été les lacunes constatées 'La plus grosse lacune concerne le nombre des exploitations agricoles, estimées à 1,2 million, mais qu'on ne connait pas. On enquêtera sur quelques-unes qui sont représentatives. Nous avons travaillé sur une cinquantaine d'exploitations dans la filière lait dans différentes régions et sites de production. Cela nous permettra d'avoir un éclairage, en attendant le recensement général agricole de 2015 qui nous donnera une vraie connaissance du secteur.Jusque-là, nous avons des estimations générales puisque le dernier recensement remonte à 2001. Nous avons comblé un vide avec la constitution d'un répertoire des Industries agroalimentaires (IAA) qui sont certes connues (par l'ONS, la CACI, le ministère de l'Industrie), mais dispersées. C'est ce que nous avons fait.- Pourra-t-on prévoir les crises grâce à cet observatoire 'C'est l'un de ses grands objectifs. Il s'agit, d'une part, d'avoir un monitoring qui suit les fluctuations et les prix au jour le jour, et d'autre part de proposer une analyse sectorielle permettant de prévoir ce qui peut arriver et de fournir ainsi aux décideurs l'information nécessaire. L'exemple, c'est la pomme de terre.La saison dernière, il y avait une production extraordinaire, les consommateurs étaient contents puisque les prix ont baissé alors que les producteurs y ont laissé des plumes. Du coup, cette année, ils ont décidé de ne pas produire de pomme de terre et c'est le problème inverse qui est survenu. C'est le genre d'information dont ont besoin les décideurs notamment pour revoir le système de régulation comme le Syrpalac pour qu'il soit plus efficace.- Pensez-vous que les moyens seront assurés pour le fonctionnement de l'observatoire 'A ce stade, il y a eu des garanties. L'observatoire est hébergé à l'INRAA. On espère que par la suite il sera reconnu pour jouer pleinement son rôle. Il s'agit d'assurer les ressources humaines et de l'ériger en unité autonome par décret pour avoir ses propres moyens de travailler et fournir l'information aux décideurs. Les autres filières agricoles où les potentialités à l'exportation font l'objet d'un autre jumelage. Même si les volumes ne sont pas importants, il faut mettre en place des signes de qualité reconnue pour assurer une meilleure valorisation, notamment à l'exportation.




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