L'Algérie est confrontée, avec acuité, au problème du foncier industriel. Démographie active qui réclame de plus en plus de constructions neuves, poids de l'agriculture toujours très friande de terres cultivables et commerce à la recherche incessante de nouveaux espaces dans la périphérie des villes, poussent à la recherche d'emprise pour traiter les dysfonctionnements enregistrés en la matière, le ministre de l'Industrie, Mohamed Bacha, a révélé que son département a élaboré une approche globale à même de relancer l'industrie. «Nous avons proposé, au niveau de notre département ministériel, un projet de décret exécutif pour la création d'un organisme unique à caractère national pour prendre en charge la problématique du foncier industriel, tous aspects confondus, appelé Office national du foncier industriel (Onfi)» a révélé Mohamed Bacha dans son intervention lors d'une séance de questions orales, au Conseil de la nation.Cet office constituera un outil principal dans la mise en oeuvre de la politique nationale relative au foncier industriel et sera doté de structures au niveau local, a fait savoir le ministre, rappelant que des superficies considérables accordées restent inexploitées, d'où la proposition d'un projet pour la récupération de ces terres et leur octroi aux investisseurs sérieux qui peuvent réaliser des projets à valeur ajoutée et assurer des postes d'emploi, d'autant que l'industrie demeure la base et l'unique solution pour la relance de l'économie nationale. Une telle relance demeure tributaire d'un climat d'investissement sain, seul à même d'attirer les investissements étrangers indirects. En outre, la création de l'Office national du foncier industriel devrait permettre la réhabilitation des zones industrielles dont l'état laisse à désirer. Dans ce cadre, le ministre a annoncé la réhabilitation de 30 zones industrielles à travers le territoire national, avec des moyens exclusivement nationaux (matières premières et moyens de réalisation) en vue d'améliorer le rendement des entreprises implantées dans ces zones. Selon le ministre, la première phase concernera 15 zones industrielles réparties sur 39 wilayas du pays. Un choix dicté par l'importance de la zone industrielle et le nombre d'opérateurs économiques qui y sont implantés. «Les travaux nécessiteront une enveloppe de près de 10 milliards de dinars sur une année», a fait savoir Mohamed Bacha, soulignant que «le recours à des matières premières et à des moyens de réalisation locaux permettra d'économiser la devise». Les travaux seront confiés à deux entreprises nationales leaders dans le domaine des travaux publics, à savoir Gica et Cosider. La deuxième phase sera consacrée à une quinzaine d'autres zones industrielles délabrées, en attendent la programmation d'un troisième groupe de zones industrielles «ne nécessitant pas beaucoup de travaux». Selon le ministre, les travaux de réhabilitation devraient durer entre 5 et 16 mois selon les zones. Pour rappel, le parc national des zones industrielles compte 113 zones industrielles, dont 63 anciennes zones industrielles et 50 nouvelles qui s'étendent sur une superficie globale de 26.763 ha, dont 19749 sont aménagés.
Certes, cette réhabilitation devrait permettre la répartition transparente et l'organisation rationnelle du foncier industriel, mais qu'en sera-t-il pour ceux qui disposent de constructions toujours inachevées et dont la vocation n'est assurément pas industrielle, mais purement spéculative'
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Posté Le : 24/04/2021
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Smaïl ROUHA
Source : www.lexpressiondz.com