Un objectif difficile à atteindre

Les Algériens ont hâte de retrouver un peu de la vie d'avant la Covid-19. Néanmoins, ils sont invités à prendre leur mal en patience, car un possible retour à cette vie, pour la prochaine rentrée sociale, ne serait pas envisageable. C'est ce qui ressort des dernières déclarations faites par le professeur Ryad Mahyaoui, membre du Comité scientifique de suivi de l'évolution de la pandémie de Covid-19. Il intervenait, hier, dans l'émission «Daïf Assabah», de la Chaîne 1, de la Radio nationale. Le spécialiste a souligné que «l'atteinte de l'immunité collective ne viendra pas avant la vaccination d'environ 90% ou 80% de la population». En attendant, l'expert a insisté sur «la nécessité de revenir à la mise en oeuvre stricte des mesures de prévention.» Il a ajouté que «le non-respect des mesures préventives ne doit pas être négligé, en particulier le masque de protection.» Le professeur est revenu, dans ce sillage, sur la réunion qui a eu lieu avec le président de la République et les membres du Comité scientifique. Il a souligné que «la réunion est opportune, en particulier avec les recommandations strictes faites par le Président, en raison du laxisme enregistré dans l'application des mesures de prévention au sein de la société, bien que le virus et les nouvelles souches existent toujours» Un durcissement des mesures de prévention n'est donc pas à écarter. Le spécialiste a fait, également, allusion à ce que la reprise dépende du rythme de la campagne de vaccination en cours.Il faut savoir que nous sommes encore loin d'atteindre l' objectif espéré. Car, nous en sommes, selon les chiffres officiels, «à un peu plus de 10%.» L'hôte de la Radio a révélé, dans ce sens, que «l'objectif reste de vacciner 15 millions de personnes avant la fin de cette année». Le professeur Ryad Mahyaoui, s'est toutefois dit satisfait du processus de vaccination contre la Covid-19 ces derniers jours. Il a témoigné de «l'engouement des citoyens pour la vaccination ces derniers jours».
Se montrant optimiste, le spécialiste a estimé que «si le processus de vaccination se poursuit au rythme actuel, on peut atteindre un taux de 20% ou 25% de personnes vaccinées d'ici la fin de l'année.» Selon le même intervenant, nos hôpitaux se sont déjà préparés «au pire». Le professeur Ryad Mahyaoui a, en effet, fait part de «la reconversion des services médicaux en services Covid-19,» à la suite de la saturation due à la troisième vague. En plus de l'augmentation du nombre de lits, l'invité de la Radio, a, enfin, fait part de «la suspension des vacances d'été pour la majorité du personnel médical, afin de prendre en charge les patients atteints de la Covid-19».