Algérie

Un objectif à atteindre Produire et consommer algérien



Un objectif à atteindre Produire et consommer algérien
« L'Algérie compterait un million 600 commerçants dont le tiers sont des détaillants et nombreux sont ceux qui travaillent dans l'informel ». Tel est le constat fait par Tahar Boulanouar, porte-parole de l'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA), lors d'un forum tenu, hier, à Alger sous le thème « Produire et consommer national ». Selon lui, ce nombre de commerçants n'est pas en mesure de couvrir tous les besoins de la population en matière d'approvisionnement. « Pour atteindre ce but, il est impératif de commencer par améliorer l'actuel système de fiscalité, la généralisation du mode de paiement par chèque dans toutes les transactions et l'intensification du contrôle financier pour permettre l'évolution de l'activité commerciale », dira-t-il.
Créer un « label » pour mieux orienter les consommateurs
M. Mustapha Zebdi, président de la Fédération nationale des consommateurs, a soutenu que pour produire et consommer local, il est urgent de revoir la qualité, le label ainsi que le service après-vente. Selon lui, il faut également développer l'aspect commercialisation à travers la publicité qui influe sur le comportement des consommateurs. « Il faut encourager la production nationale, améliorer la qualité du produit et le proposer à un prix accessible », dira-t-il. A cet effet, il a indiqué que son institution a établi un plan de communication qui constitue un trait d'union entre les producteurs et les commerçants en vue de connaître les goûts et les attentes des consommateurs. Il a appelé les opérateurs à créer un « label » pour mieux orienter les consommateurs dans leurs choix.
La production nationale de médicaments a connu une évolution considérable
De son côté, M. Boumediene Derkaoui, -DG du Groupe Saïdal, a précisé que la protection de la production nationale est une question centrale. « Le retard n'incombe pas uniquement aux autorités mais aussi à la société étant donné que les résultats attendus en matière de production sont en deçà des attentest et ce, en sus du manque d'organisation et de synergie », a-t-il indiqué. Evoquant l'industrie pharmaceutique, il a précisé qu'il existe 90 producteurs locaux et une cinquantaine d'usines qui assurent une production de 40%, selon les statistiques de 2012. « C'est énorme et une nette amélioration a été enregistrée depuis 15 ans », s'est-il félicité. « Les perspectives pour 2017 font état de 6 milliards de dollars en matière de production pharmaceutique locale », a-t-il précisé. Selon M. Derkaoui, pour une meilleure intégration de la production locale et pour lutter contre les dépenses faramineuses, deux mesures sont nécessaires. La première est institutionnelle et porte sur l'instauration d'une politique de santé publique évitant le gaspillage, la promotion de la politique du générique qui allège le coût de la sécurité sociale et des facilitations à l'industrie. La seconde concerne la formation et l'information des prescripteurs (médecins généralistes) qui, selon lui, « sont à la merci des délégués médicaux ». Il a dans ce sens, recommandé d'élaborer des guides thérapeutiques permettant une souscription indépendante.
Il faut développer la compétitivité dans le secteur de l'agriculture
Concernant la promotion de la production agricole locale, M. Akli Moussouni, expert agronome, a indiqué que « la production nationale a besoin d'un développement et d'une compétitivité ». Selon lui, il faut produire plus et importer moins pour protéger les richesses nationales, dira-t-il. Il a, dans ce sens, proposé d'engager une stratégie qui prendra en charge l'intérêt des opérateurs qui trouvent leur compte dans l'informel. Selon lui, dans la zone Afrique et MEDA, l'Algérie est le plus gros importateur, avec 21%, et le plus faible exportateur avec 0,48% des produits agroalimentaires selon les statistiques de 2011. Pour M. Moussouni, l'amélioration de la production agricole nationale peut commencer par la valorisation de 80% du potentiel agricole non exploité, l'engraissement des sols et l'introduction des énergies renouvelables.


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