«Un nuage passager», selon le président de l'APN

«Notre pays ne se soumettra nullement à l'influence des campagnes frénétiques, des allégations et des accusations fomentées en rapport avec nos positions», a soutenu le président de l'APN, Larbi Ould Khelifa.Les présidents des deux Chambres parlementaires ont évoqué, jeudi, à l'occasion de la clôture de la session de printemps, la crise qui secoue la région de Ghardaïa, le dossier sahraoui et l'agression israélienne contre Ghaza. Concernant les événements qui secouent la vallée du M'zab depuis plusieurs mois, Larbi Ould Khelifa pense qu'il s'agit là d'un «nuage passager» et que, selon lui, il n'existe pas dans notre pays de discrimination ethnique ni de ségrégation religieuse. «Quiconque incite à la fitna et à la division verra inéluctablement échouer son entreprise», précise le président de l'APN.Ghardaïa, faut-il le rappeler, est plongée dans l'insécurité depuis près d'une année et toutes les initiatives du gouvernement n'ont, pour l'heure, pas abouti à ramener la paix dans cette région. Au plan régional, M. Ould Khelifa a saisi l'opportunité pour répondre aux attaques dirigées par des responsables marocains à l'Algérie. Il a rappelé la position de l'Algérie vis-à-vis de la question du Sahara occidental fondée, précise-il, «sur le principe adopté par la Charte des Nations unies et toutes les résolutions internationales» qui est celui du droit du peuple sahraoui de disposer de lui-même. «Notre pays ne se soumettra nullement à l'influence des campagnes frénétiques, des allégations et des accusations fomentées en rapport avec nos positions.La main du peuple algérien et de son Etat restera tendue à leurs frères marocains en dépit de la guerre non déclarée que nous livre le trafic important de drogue.» Par ailleurs, les députés dans leur majorité ont exprimé leur solidarité et condamné l'agression. Des banderoles et des pancartes ont été brandies à cet effet par les élus dénonçant le génocide commis par Israël contre les Ghazaouis. Le président de l'APN a réitéré, quant à lui, la solidarité du peuple algérien et son soutien inconditionnel à ses frères de Ghaza et dans les territoires occupés qui font l'objet d'une guerre d'épuration par la machine sioniste.Dans son discours, M. Ould Khelifa a rappelé que l'Algérie s'active à éveiller la conscience de la communauté internationale afin qu'elle mette un terme à la destruction et aux génocides perpétrés contre un peuple sans défense, emprisonné sur ses propres terres. Pour sa part, le président du Conseil de la nation, Abdelkader Bensalah, a affiché son satisfecit quant à l'attribution de nouvelles prérogatives à cette institution. De l'avis de Bensalah, le Sénat étant une institution responsable imposée par l'intérêt suprême du pays et l'impératif conjoncturel de la politique de réforme et une revendication dictée par le développement constitutionnel escompté, d'où la nécessité, a-t-il dit, de «raffermir la place du Conseil de la nation et valoriser le choix prônant le renforcement de son rôle».«Tout en respectant les points de vue exprimés auparavant, nous affirmons que la tendance mondiale actuelle consiste à augmenter le nombre des Chambres hautes au sein des Parlements du monde et non le contraire.» Faut-il rappeler que le rendement des deux Chambres du Parlement durant cette session a été très faible que ce soit en matière de projets de loi ou de qualité des débats.