Algérie

Un nouvel organigramme pour rattraper le retard



Un nouvel organigramme pour rattraper le retard
Un nouvel organigramme du programme de recherche en sciences médicales sera bientôt mis en place par le ministère de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, pour dynamiser davantage le secteur. En attendant, une direction et une cellule de recherche seront créées en vue de la mise en place du programme de recherche. Programme qui s'occupera du développement de la recherche médicale qui se traduira par la création d'un laboratoire et d'unités de recherche dans les structures hospitalières, à commencer par les CHU. Car l'une des vocations des services hospitalo-universitaires est de développer la recherche, parallèlement à la formation et les soins. Il s'agira de soutenir la recherche dans les autres domaines de la santé comme le développement de la recherche en épidémiologie ainsi que dans les autres domaines liés au secteur, à l'instar de l'économie de la santé ou de la sociologie de la santé. En parallèle à ce programme, le ministère de la Santé et la Faculté des sciences politiques travaillent en étroite collaboration pour la mise en place d'un master en politique de santé. Ce programme a pour vocation d'impulser une recherche multiforme couvrant tous les domaines de la santé et permettant aux universitaires, exerçant dans le secteur ou en dehors, de pouvoir lancer des projets de recherche qui seront soutenus financièrement. Pour Slim Belkessam, conseiller du ministre de la Santé, jusqu'à maintenant, les CHU se sont davantage préoccupés par les soins et à un degré moindre la formation et la recherche. « L'avant-projet de la loi sanitaire a abordé le domaine précis de la recherche dans tous ses aspects. Le premier est de mettre en place un cadre législatif qui manquait pour toutes les recherches impliquant le domaine de la biotique. Le deuxième aspect concerne la réorganisation du système national de santé qui permettra de réduire la pression exercée sur les CHU en matière de soins pour permettre aux hospitalo-universitaires de mieux mener leur mission de recherche et de formation », a indiqué Belkessam.La bureaucratie, ennemi numéro un de la rechercheRedha Djidjik, président du syndicat des maîtres assistants hospitalo-universitaires chercheurs, approuve le constat amer du ministre Abdelmalek Boudiaf sur le retard qu'accuse la recherche scientifique des sciences en médecine en Algérie. Selon lui, l'obstacle majeur du développement de la recherche scientifique en médecine est le manque de collaboration entre le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique et celui de la Santé et, surtout, l'entrave bureaucratique qui freine tout projet de recherche. « Aucun projet de recherche n'a abouti ou même débuté à cause des lourdeurs bureaucratiques. Il faut trois années pour pouvoir constituer le dossier d'un projet de recherche. C'est un labyrinthe. Donc, la bureaucratie use et décourage le chercheur le plus téméraire. Le comble, c'est qu'il y a un budget conséquent destiné à la recherche et qui n'a jamais été consommé », déplore le chercheur. Il explique, également, que le manque de coordination intersectorielle a fait retarder la recherche scientifique en médecine car, selon lui, le chercheur a une double fonction, passe tout son temps dans l'enseignement et la médecine et consacre très peu de temps à la recherche. « Nous passons 90% de notre temps dans les universités. Donc, il est impératif aujourd'hui que les deux ministères cohabitent pour créer des centres de recherche dans les hôpitaux avec des budgets de fonctionnement, car la recherche scientifique en médecine a ses spécificités », suggère Reda Djidjik qui appelle à un autre système d'organisation afin d'aboutir à un programme de recherche scientifique en médecine durable et sans contraintes bureaucratiques.




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