Honorant ses missions d'encouragement des initiatives intellectuelles, la Commission Nationale Algérienne pour l'Education, la Science et la Culture qui travaille en étroite collaboration avec la délégation permanente de l'Algérie auprès de l'Unesco a organisé ce 30 juin une captivante conférence, ayant pour thème le délicat sujet : «Etre journaliste aujourd'hui», avec l'idée en toile de fond de lancer un espace pour les journalistes amis de l'Unesco, voulant ?uvrer en Algérie pour la promotion de la politique nationale dans les domaines de l'Education, de la science, de la culture et de la communication.Ce premier contact avec les professionnels de la presse a été présidé par M. Ahmed Benzelikha, cadre supérieur au ministère de la Communication, qu'assistait M. Cherfaoui, SG adjoint de la CNA pour l'Unesco et Salim Koudil journaliste de son état qui a assuré l'exposé ayant pour thème : «La remise en question du métier de journaliste face au digital», suivi des interrogations pouvant se poser sur «l'objectivité et la neutralité des journalistes», puis sur «les modes de rédaction sur le Web ou sur la presse papier», cherchant à dénicher quelques controverses, pour enfin demander : «Si la crise de la presse papier est réelle '»
A cette réunion entre professionnels, a assisté Mme Marwine Howe, une journaliste américaine détenant la particularité par ses écrits, reportages et témoignages d'avoir participé activement à la Guerre de libération de l'Algérie, pour le compte de prestigieux titres dont le «Times» et le «New York Times» pour faire connaître au reste du monde la légitimité de la résistance du peuple algérien face à l'oppression coloniale.
Le conférencier s'est attaqué à des sujets forts sensibles et d'actualité qui sont toujours en voie de maturation et même d'expérimentation, telle la dualité supposée entre les visiteurs du Web, avec le lectorat de la presse écrite, la neutralité des rédacteurs, et les impacts sur les consultants de ces deux modes de publication ; s'en suivra dans l'exposé les possibles incontournables manipulations par les canaux d'information de l'opinion publique, les nouvelles qu'on ne peut ni vérifier ni entrecouper, ni authentifier dans un contexte où la neutralité du Net est officiellement remise en cause aux Etats-Unis ; neutralité qui va remettre en cause la démocratisation de l'accès à Internet, permettant aux opérateurs des télécoms de censurer les diffusions qui ne payeront pas autant que leurs concurrents.
Ce renchérissement va remettre en cause bien des applications et des services jusque là accessibles presque gratuitement. Facebook épinglé par des scandales touchant la vie privée a promis de corriger ses dérives. L'Algérie est entrain de rattraper ses retards, sinon de les corriger dans le domaine de la politique de l'information. Le droit d'accès à l'information pour les journalistes, notamment ceux qui travaillent dans le domaine de l'investigation, sera reconnu. L'Algérie ne faisant que s'aligner sur les lois internationales qu'elle a ratifié, commence à récolter les fruits de ses réformes.
Se basant sur les comptes-rendus du corps diplomatique, le rapport du Département d'Etat américain note qu'au chapitre des libertés individuelles et de la liberté d'expression, dont celle de la presse, sont garanties par la Constitution. En dépit de ses insuffisances, la presse papier répond encore à une vieille déontologie, celle de la véracité de l'information, contrairement à ce qui se trame dans les réseaux sociaux, avec la naissance de sociétés spécialisées dans le stockage, et l'exploitation de données personnelles pour arriver à des manipulations à des fins politiques, comme l'a fait récemment l'entreprise britannique «Cambridge Analytica».
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Posté Le : 02/07/2018
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Amar Khelifi
Source : www.lnr-dz.com