Algérie

Un nouvel émissaire de l'ONU au Yémen



Un nouvel émissaire de l'ONU au Yémen
Le nouvel émissaire de l'ONU va tenter de relancer le dialogue en vue d'un règlement politique de la crise au Yémen, au point mort un mois après le début des bombardements de la coalition menée par l'Arabie saoudite.La mission du diplomate mauritanien Ismaïl Ould Cheikh Ahmed, qui succède à Jamal Benomar, s'annonce très difficile avec la poursuite sur le terrain des combats et des raids aériens de la coalition.Les Houthis exigent un arrêt de l'opération militaire de la coalition pour pouvoir revenir à la table des négociations, interrompues avec le lancement le 26 mars des raids aériens. «Le dialogue ne peut reprendre qu'après un arrêt de l'agression extérieure», a affirmé Mohamed al-Boukhaïti, membre du Conseil politique d'Ansaruallah, le mouvement politique des Houthis.Il a ajouté que «le dialogue devrait reprendre au point où il s'était arrêté», sous les auspices de l'ancien émissaire, qui a démissionné à la suite de vives critiques des pays du Golfe à propos de sa médiation.L'ONU précisera que le nouveau médiateur «travaillera en étroite liaison avec les membres du Conseil, les pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG), les gouvernements de la région et d'autres partenaires».Le Secrétaire général de l'ONU, Ban Ki-moon, avait déclaré mercredi que l'ONU était prête à «fournir les facilités diplomatiques nécessaires pour résoudre cette crise par le dialogue». Ould Cheikh Ahmed, 55 ans, a été choisi pour sa longue expérience diplomatique, notamment dans les pays en crise du Moyen-Orient. Il dirige actuellement la Mission de l'ONU pour la lutte contre Ebola après avoir servi l'Organisation pendant 28 ans à différents postes, notamment comme coordinateur humanitaire en Syrie (2008-2012) et au Yémen (2012-2014), puis adjoint au chef de la mission de l'ONU en Libye. Sa nomination a été saluée par l'Union européenne, qui a déclaré être «prête à le soutenir immédiatement dans ses efforts».Mais le terrain yéménite tonne toujours sous l'effet des armes. Malgré l'annonce par Riyadh de la fin de la phase intensive de son opération nommée «Tempête décisive», la coalition poursuit ses bombardements. Ces derniers s'ajoutent aux batailles acharnées sur le terrain. De violents combats opposent les différents acteurs notamment à l'est de la capitale Sanaa et dans le Sud, faisant des dizaines de morts. Des tribus sunnites ont convoyé dans la matinée des renforts dans la région de Sirwah, à l'est de Sanaa, pour faire barrage aux Houthis qui tentent d'avancer dans la province de Maarib, riche en pétrole et en gaz naturel. En outre, les affrontements se sont intensifiés à Taëz dans le Sud-ouest. Plus de 1 000 personnes, dont une moitié de civils, ont été tuées au Yémen entre le 19 mars et le 20 avril, selon un bilan de l'Organisation mondiale de la santé (OMS). D'après l'ONU, au moins 115 enfants sont morts dans les hostilités. Amnesty International a demandé l'ouverture d'une enquête sur la mort de civils dans des raids aériens.R. I.




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