Algérie

«Un nouvel élan est possible»



La dynamique enclenchée par l'organisation du Sommet arabe d'Alger, semble agir sur les différents milieux intellectuels et centres d'intérêts actifs dans les milieux savants. L'Algérie, à l'instar des autres pays arabes et même au sein de la diaspora arabe à l'étranger, recèle une manne d'intellectuels et d'influenceurs à même de produire un effet certain sur le cours de l'histoire contemporaine. Ahmed Benzelikha, président du comité technique «communication et information» de l'Unesco et membre de la commission algérienne «Mémoire du monde» de l'Unesco, est de la trempe de ces intellectuels organiques, soucieux de participer au débat national et à la résolution des problèmes posés.Dans une conférence autour du Sommet arabe, intitulée «la mémoire arabe entre le politique et l'intellectuel, outil d'unité et de force à l'ère du numérique», l'orateur évoquera «les composants intellectuels qui contribuent à construire le dénominateur commun et exhorter au déterminisme de la méthodologie de rassemblement des rangs». Poursuivant son plaidoyer, il mettra l'accent sur «l'importance de l'union dans la vie des Etats, ainsi que l'importance des composants éducatifs, scientifiques et culturels dans l'édification de cette union». A priori, trois éléments majeurs, selon le conférencier, sont primordiaux dans le traitement et la résolution des conflits et la méthodologie de rassemblement des rangs. Il s'agit de «l'intelligence dans le comportement avec la réalité avec ses difficultés et ses complexités historiques, politiques et même psychologiques...». Il y a aussi, «l'innovation, à l'ère du numérique, pour trouver des solutions et des formules afin de mieux rassembler». Enfin, il y a la jurisprudence pour résoudre les problèmes et les conflits, dépasser les crises et faire face aux attaques, afin de relever tous les défis», dira-t-il. Benzelikha mettra l'accent, à ce propos, sur «le niveau de maîtrise dans l'organisation du Sommet arabe», estimant qu'il «s'agit là d'un grand défi relevé». Il estimera également que «le passé peut servir le présent et le futur».
Avec une bonne dose d'optimisme, le membre de l'Unesco en Algérie défend l'idée d'un héritage commun, «un capital civilisationnel, historique et culturel constitue un outil exceptionnel pour servir les intérêts du Monde arabe, à tous les niveaux», dira-t-il encore. Etayant son argumentaire, il confiera également que «les peuples arabes affichent un besoin express de nouveaux modes unifiés, dans lesquels même la Ligue arabe pourrait jouer un rôle important sur des bases nouvelles». Il expliquera cela par les grandes transformations survenues dans le monde d'aujourd'hui, mais aussi au sein des sociétés arabes, elles-mêmes, notamment sur les plans énergétiques, sécuritaires, alimentaires, etc. «Ces nouvelles transformations, aujourd'hui, ne sont pas celles issues de la Seconde Guerre mondiale, ni celle de la guerre froide, etc.», dira-t-il au sujet des effets de la crise sanitaire mondiale de Covid-19 et la crise en Ukraine.
Faisant l'analogie avec les organisations mondiales basées sur l'économie comme l'UE, sur la défense Otan, le commerce OMC, etc., Benzelikha plaidera pour la mise en place d'alliances arabes nouvelles, afin de faire face à ces nouveaux défis, en favorisant le cercle des Etats arabes. Il estimera, par ailleurs, que «le succès de certains Etats arabes du Golfe peut s'étendre à d'autres cas et pays», dira-t-il estimant qu'il faut «faire la distinction entre l'appartenance et l'origine».
Pour l'orateur, il existe plus d'éléments rassembleurs que d'éléments discordants pour favoriser l'unification des rangs.
Ainsi, ce Sommet d'Alger devra consacrer les valeurs communes et la solidarité arabe, à l'orée de changements mondiaux radicaux. «Les Etats arabes sont appelés à intégrer dans leur stratégie future les éléments relatifs aux changements climatiques, les défis de sécurité et de l'énergie, l'inflation galopante, etc.», dira-t-il. Il plaidera aussi pour «une unité et unification des rangs au-dessus de toutes considérations politiciennes». Pour Benzelikha, qui pense que «le Sommet arabe peut amorcer un nouveau démarrage»,... «nous devons dépasser les schémas archaïques, nous avons besoin de nouveaux modèles et schémas... Et les solutions existent pour répondre aux aspirations des peuples... Il y va de l'intérêt du Monde arabe».


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