Un nouvel an sanglant au Nigeria

L’explosion, dans un marché populaire aux portes de la caserne Mogadiscio, a fait 4 morts et 26 blessés, dont 11 grièvement. «A l’heure actuelle, quatre personnes ont été tuées par la bombe, dont une femme enceinte. Vingt-six autres personnes ont été blessées, dont onze gravement», a déclaré hier le ministre de la Défense, Adetokunbo Kayode, aux journalistes sur les lieux de l’attentat. Le ministre a ajouté qu’il n’avait encore aucune piste concernant les auteurs de l’attentat. «Je ne suspecte personne, mais je vous assure que nous allons mener une enquête très sérieuse et approfondie et que tous ceux qui sont impliqués seront poursuivis, et que la loi sera appliquée avec une extrême rigueur», a-t-il affirmé. Toutes les victimes de l’attentat et la plupart des blessés sont des civils, a ajouté le ministre, qui a tenu une réunion avec les responsables de la sécurité et de la santé avant de s’adresser aux journalistes. C’est le deuxième attentat à la bombe dans la capitale en trois mois et le premier qui touche une caserne au Nigeria depuis le retour du pays à la démocratie en 1999. Le président Goodluck Jonathan a dénoncé l’attentat comme «un nouveau et dangereux défi à notre paix et à notre stabilité». La bombe a explosé à 19h00 (18h00 GMT) sur le marché populaire pour ses produits alimentaires et ses boissons, situé devant la caserne, un endroit très protégé de la ville. L’attentat n’a pas encore été revendiqué.