Algérie

Un nouveau souffle pour la guerre de libération 54e anniversaire de L'opération de Mourepiane



Un nouveau souffle pour la guerre de libération                                    54e anniversaire de L'opération de Mourepiane
Il s'exprimait hier lors du forum du quotidien El Moujahid et l'association Mechaâl Echahid, à l'occasion du 54e anniversaire des événements de Mourepiane. Maître Ali Haroun a présenté un historique de cette période dont la création de l'Organisation spéciale (OS) en France. Il a affirmé que la communauté algérienne en France a largement contribué à la guerre d'indépendance. « C'est une véritable époque qui avait son aspect merveilleux mais aussi des aspects méconnus. L'OS était dirigée par des gens et non pas par des saints », souligne-t-il. Il faut dire que 80% de la communauté algérienne installée en France à l'époque soutenait la révolution, selon le conférencier. D'ailleurs, 80% du budget de la révolution était assuré par cette dernière. « Le transfert des fonds se faisait, à travers une banque gérée par un juif », a précisé Ali Haroun. Mais comment est née l'idée de transférer la guerre sur le sol français ' Abane Ramdane avait décidé en 1957 la création d'un organisme en France. Il avait désigné Omar Boudaoud à sa tête. Les objectifs étaient d'organiser l'immigration, faire connaître le FLN aux Français et aussi aux Algériens de France. « Il fallait aussi leur montrer qu'il y avait une guerre et pour ce faire, il fallait transférer l'action sur le sol français », note-t-il. Alors, il a été décidé de toucher le patrimoine militaire et économique. « On a visé une action pour alléger le dispositif militaire colonial en Algérie et on a réussi, puisque 80 000 hommes de l'armée française ont été maintenus en France », explique-t-il. Le FLN en France voulait passer à l'action directe. C'est ainsi que Saïd Bouaziz a été recruté parmi les étudiants en médecine. Il sera plus tard désigné comme responsable de la branche renseignement. « C'est un vrai héros anonyme qui était à la tête de toutes les actions en France », tient à rappeler Me Haroun avant d'ajouter qu'« il était activement recherché par les services français qui ont reçu l'ordre de l'abattre ».
UNE GUERRE AVEC DES BIDONS D'ESSENCE
Le FLN en France est entré en action le 24 août 1958 et chaque région en France avait ses objectifs. « On était armés de bidons d'essence et de quelques bombinettes », souligne-t-il. Des usines d'armement, des commissariats et les grands dépôts de raffinerie ont été ciblés. L'opération menée contre le dépôt de carburants de Mourepiane à Marseille, a provoqué des dégâts spectaculaires. Plusieurs jours après, des bacs brûlaient encore. Commissariats, postes de police et casernes attaqués, dépôts de carburant incendiés, voies ferrées sabotées, policiers et militaires abattus, raffineries en flammes et quartiers entiers évacués. Bilan : 56 sabotages, 242 attaques, 82 morts et 188 blessés. Une vingtaine de militants algériens ont été arrêtés et exécutés. « Ils ne dépassaient pas l'âge de 22 ans », se rappelle Me Ali Haroun. De son côté, Abdelmajid Chikhi a appelé les réalisateurs à porter cette épopée sur écran. « Il faut écrire et chercher dans notre histoire », a-t-il conclu


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