Un nouveau souffle à l'action gouvernementale

Le président Bouteflika a opté, jeudi dernier, un remaniement du gouvernement. Un communiqué de la présidence de la République a annoncé, en effet, que le président de la République a procédé à un remaniement ministériel jeudi dernier, conformément aux dispositions de l'article 79 de la Constitution et après consultation du Premier ministre. Une dizaine de ministres font leur entrée dans l'équipe gouvernementale, en remplacement d'autres des secteurs-clés comme l'énergie, l'intérieur et les finances ainsi que l'enseignement supérieur. En remplacement de Tayeb Belaïz, nommé conseiller spécial du président de la République, c'est Nouredine Bedoui, qui hérite du portefeuille de l'Intérieur et des Collectivités locales alors qu'il était en charge de la Formation et de l'Enseignement professionnels. Aux Finances, Mohamed Djellab a cédé sa place à Abderahmane Benkhalfa qui avait officié à la tête de l'Association des banques et établissements financiers en qualité de délégué général. Le nouvel grand argentier du pays ne sera pas dépaysé dans le milieu financier qu'il connaît très bien. Il le faisait savoir par ses analyses ponctuelles. L'autre grand secteur, celui de l'Energie, qui fait face à la volatilité du prix du baril, a changé aussi de titulaire. C'est Salah Khebri, jusque-là à la tête de l'Institut algérien du pétrole qui a pris le relais de Youcef Yousfi. Le profil répond là aussi à la qualité de l'emploi. Plus qu'ailleurs, l'énergie fait face à des enjeux multiples : la dépréciation des hydrocarbures, la problématique du gaz de schiste et la promotion des énergies renouvelables. Le département des Travaux publics a également changé de titulaire. C'est Abdelkader Ouali (ex-wali et ancien secrétaire général du ministère de l'Intérieur et des Collectivités locales), qui prend désormais les rênes de ce ministère qui pilote des projets d'infrastructures d'envergure notamment les routes et les autoroutes. L'ex-titulaire de ce portefeuille, Abdelkader Kadi, a été nommé ministre de l'Agriculture et du Développement rural en remplacement d'Abdelouahab Nouri, désigné ministre des Ressources en eau et de l'Environnement à la place de Hocine Necib. Tandis qu'à la culture, Nadia Labidi quitte le poste pour le laisser à Azzedine Mihoubi qui a occupé par le passé le poste de secrétaire d'Etat dans le même créneau. Les transports se séparent aussi de Amar Ghoul pour être confié à Boudjema Talai, désormais ex-président du groupe sidérurgie et métallurgie Imetal. Amar Ghoul est muté au département de l'Aménagement du territoire, du Tourisme et de l'Artisanat. Tandis que la Jeunesse et les Sports, couplés de nouveau, sont confiés à Abdelkader Khomri. Autres arrivées : le recteur de l'Université d'Alger, Mohamed Tahar Hadjar, promu ministre de l'Enseignement supérieur et de la Recherche scientifique en remplacement de Mohamed Mebarki. A la Poste et aux Technologies de l'information et de la communication, Zohra Derdouri cède le poste à une universitaire, ex-DG de l'Agence thématique de la recherche en sciences et technologie, en l'occurrence Iman Houda Feraoun. L'élévation du ministre délégué, Abdelkader Messahel, qui a été actif dans le dossier du dialogue intermalien et interlibyen, au rang de ministre chargé des Affaires maghrébines et africaines auxquelles a été adjoint le volet de la coopération internationale, ainsi que la désignation du président du groupe parlementaire du FLN, Tahar Khaoua, comme ministre chargé des Relations avec le Parlement en remplacement de Khalil Mahi sont également à relever.