Algérie

Un nouveau souffle'



La situation des microentreprises n'est guère reluisante. L'état catastrophique dans lequel pataugent celles créées dans le cadre du dispositif Ansej est significatif à plus d'un titre. Plus de 70% des 380 000 qui ont vu le jour sont en crise et n'arrivent pas à rembourser leurs crédits. La question des moyens de la relance de ce secteur était au centre de la réunion du Conseil du gouvernement, qui s'est tenu le 21 août sous la présidence du Premier ministre. La communication présentée par le ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de la microentreprise a fait un état des lieux actualisé des micro, petites et moyennes entreprises. Un bilan laconique qui fait ressortir qu'elles ne représentent pas moins de 97% du total des entreprises et emploient plus de 56% de la main- d'oeuvre.En outre, il a été exposé les réformes engagées ainsi que la feuille de route visant à promouvoir la création des microentreprises et d'en améliorer l'écosystème, indique le communiqué final qui a sanctionné la réunion du gouvernement, qui s'est tenue par visioconférence. La nécessité d'examiner les voies et les moyens de nature à améliorer et à optimiser les différents dispositifs de soutien à la création d'emplois mis en place par l'Etat au niveau de différents secteurs a été recommandée par le chef de l'Exécutif, Aïmene Bendaberrahmane, suite à cet exposé. L'Algérie, qui ambitionne de diversifier son économie, table sur les petites et les moyennes entreprises qui doivent jouer un rôle de premier ordre. L'objectif qui leur est assigné est de parvenir à exporter, créer de la richesse, ce qu'elles ne sont pas parvenues à faire, majoritairement, par le passé. L'analyse du tissu national des PME démontre que ces entreprises sont souvent confrontées à un manque de capitaux entravant leurs plans de développement et à la levée des fonds auprès des institutions bancaires. Il faut rappeler qu'à ce propos, les pouvoirs publics ont décidé de créer un Fonds d'investissement qui leur est destiné. Issu d'un partenariat entre la Banque nationale d'Algérie (BNA) et la Banque extérieure d'Algérie (BEA), il représente un capital de 11 milliards de DA. Il faut rappeler, dans un autre registre, que l'Etat a décidé de venir en aide aux microentreprises, celles qui ont été notamment créées dans le cadre de l'Ansej. Ces entités économiques ne seront pas pour autant livrées à leur propre sort, à une mort certaine. L'Etat a décidé d'aller à leur rescousse. Ces microentreprises vont bénéficier du rééchelonnement de leurs dettes, pouvant aller jusqu'à cinq années et d'un différé de paiement allant jusqu'à 12 mois, avec un effacement des agios, des intérêts, des pénalités de retard, des frais de commissions et des taxes. Elles seront finalement intégrées dans le Plan de relance économique, conformément aux orientations du président de la République. D'autres décisions inédites qui doivent donner un coup de fouet aux microentreprises, ont été prises par le chef de l'Etat. Lors d'un Conseil des ministres qui s'est tenu en février 2020, Abdelmadjid Tebboune avait annoncé la création de «la Cité des start-up». «Désormais, vous avez le pouvoir de décision et un Fonds de financement, au sein du conseil d'administration duquel vous serez membres, à vous le terrain pour concrétiser vos projets au profit des jeunes», avait déclaré le chef de l'Etat, s'adressant au ministre délégué auprès du Premier ministre, chargé de l'Economie de la connaissance et des Start-up. L'heure des comptes approche...


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