Algérie

Un nouveau schéma de financement



Un nouveau schéma de financement
Dans son exposé sur « la stabilité macroéconomique en Algérie et le financement bancaire de la croissance », présenté devant les PDG des banques et établissements financiers, le gouverneur a précisé que ce nouveau dispositif avait été rendu impératif dans la perspective d'atteindre un taux de croissance de 7% à l'horizon 2019 tel que fixé par le gouvernement. Il a précisé que cette feuille de route tient compte des retombées du choc externe dû à la baisse des cours du pétrole et doit tirer profit des ressources financières accumulées jusqu'ici. Dans ses orientations données aux PDG des banques, le gouverneur a insisté sur la nécessité d'augmenter le volume des crédits de qualité, destinés à financer l'investissement productif et à soutenir la compétitivité externe du pays. Il a fait remarquer, à ce propos, qu'en dépit du dynamisme enregistré depuis 2013, en matière d'octroi de crédits, la structure du financement des investissements en Algérie montre un niveau très élevé de l'autofinancement. Durant les neuf dernières années, 87% des investissements en Algérie ont été autofinancés, représentant essentiellement des investissements de l'Etat et du groupe Sonatrach. Les investissements hors hydrocarbures, selon lui, ont aussi été fortement autofinancés à hauteur de 59,7% durant la même période, alors que l'épargne des entreprises privées et des ménages, qui devait financer ces projets, s'est accrue sans que le secteur économique n'en profite. Dans ce contexte, il a demandé des efforts supplémentaires de la part des banques pour encourager la collecte des ressources et affecter davantage cette épargne au financement des investissements notamment des PME qui nécessitent des fonds prêtables plus conséquents. Dans le nouveau contexte de gap (écart) entre épargne et investissement, il est attendu une contribution soutenue aux exportations en mesure d'accélérer la croissance du pays, tirée jusqu'ici par le secteur des hydrocarbures. Un effort devrait être fourni aussi en matière de rémunération des dépôts en augmentant son taux pour le rendre plus attractif. Pour Laksaci, les objectifs d'augmentation des crédits et d'amélioration de la bancarisation doivent se faire dans le strict respect des règles prudentielles. Il précisera dans ce registre qu'un nouveau modèle de « stress test » (pour tester la capacité de résilience des banques en cas de choc), prenant notamment en compte les risques de crédit, de liquidités et de taux d'intérêt, est opérationnel depuis début 2015. A partir de juillet prochain, les banques de la place seront soumises à des « stress tests ». Aussi, la mise en place de la centrale des risques avant fin 2015 constituera, selon le gouverneur, un autre outil d'aide à la gestion des risques qui vise à renforcer la stabilité du secteur bancaire en Algérie. La Banque d'Algérie prendra des mesures, pour sa part, au cours de 2015 pour développer le marché interbancaire de change et promouvoir la couverture à terme, par les banques, au profit des opérateurs. Par ailleurs, la Banque d'Algérie a écarté la levée de l'interdiction de l'endettement des entreprises algériennes à l'international. Une mesure en vigueur depuis 2009 motivée par le souci d'éviter un retour d'endettement extérieur de l'Algérie. A ce propos, la banque centrale a relevé que le niveau historiquement bas de la dette extérieure (3,7 milliards de dollars à fin 2014) devrait contribuer à atténuer l'effet du choc externe en 2015.




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