Algérie

Un nouveau repère pour les mangaphiles algérois



Un nouveau repère pour les mangaphiles algérois
Mangas, goodies et expo, c'est ce que découvriront les fans de mangas, dès demain à Alger, lors de l'ouverture du premier manga-café. Un futur épicentre de la lecture.«Le projet de la librairie spécialisée en manga comprend plusieurs activités, au-delà de la vente de manga et l'espace de lecture, on y trouvera également des t-shirt, des goodies et autres produits liés à l'univers manga», déclare Hocine Ben Ammar, éditeur (HB édition) et initiateur du manga-café, qui ouvrira demain après-midi à Alger. Cette journée inaugurale permettra au lectorat algérois féru de manga d'avoir accès gratuitement à des centaines de mangas. «Nous proposons aux lecteurs près de 6000 mangas de différents pays, et en langue française», explique M. Ben Ammar.Si l'idée a germé pendant deux ans avant de voir le jour en Algérie, ce concept importé du Japon est très répandu dans les autres pays. Au Japon, le manga-café est une sorte de salon de thé «manga kissa» où l'on peut lire des mangas en libre-service. Une alternative non négligeable pour notre pays quand on sait à quel point les bibliothèques sont désertées par les lecteurs. Selon M. Ben Ammar le «Festival international de la bande dessinée d'Alger (Fibda) a grandement contribué en regroupant la communauté manga d'Algérie. Cela nous a permis de nous rencontrer et de découvrir de nouveaux talents». D'ailleurs, les éditions HB font appel à de jeunes artistes pour participer à la décoration du café-manga. «Nous avons installé des panneaux blancs hauts de 2 mètres afin de donner libre cours à l'imagination des artistes, qui devront juste faire des dessins de manga. Ceci servira d'exposition tout au long de l'année», précise M. Ben Ammar.Visibilité«Je trouve que l'idée mérite l'encouragement de tous les acteurs du domaine culturel, puisque, par exemple, au Japon, ces espaces fleurissent partout et servent à attirer les jeunes lecteurs qui ne sont pas forcément fans de bibliothèques», affirme Saleh Dali, spécialiste de littérature japonaise et créateur de manga. «Le manga qui se fait en Algérie est une bonne matière pour les sociologues, car il dévoile les pensées des jeunes et nous apprend un peu plus à mieux les cerner. Malheureusement, les auteurs de manga manquent de visibilité, que ce soit dans les médias ou dans les festivals dédiés à la littérature. Cette fixation sur le roman nous fait ignorer un autre public. Il faut soutenir le projet des éditions HB, d'autant plus qu'ils ont un important fonds livresque.»Le succès d'un tel projet réside principalement dans la constitution d'un fonds manga, chose que garantissent les éditions HB, tout en invitant les autres maisons d'édition spécialisées en manga à mettre à disposition leurs créations.Contrairement à ce que l'on peut penser, le manga n'est pas une lecture exclusivement dédiée aux adolescents, bien au contraire. Au-delà des dessins codifiés et des trames narratives, le manga ouvre des univers qui nous font réfléchir sur les genres littéraires et leur droit d'exister.




Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Nom & prénom
email : *
Ville *
Pays : *
Profession :
Message : *
(Les champs * sont obligatores)