Un vieux rêve, longtemps « refoulé » par les maires qui se sont succédé à
la tête de la ville d'Oran, pourrait très prochainement devenir réalité : avoir
accès à un panorama sur la mer, à partir de la place du 1er Novembre (ex-place
d'Armes).
Si le rêve est aujourd'hui envisagé en tant que projet bel bien
réalisable, c'est bien grâce à l'accord de principe donné par les autorités
militaires de la 2ème RM pour le désistement au profit de la commune d'Oran du
centre d'information de l'ANP. Concrètement, la récupération par les autorités
civiles du centre d'information de l'ANP, une infrastructure qui,
rappelle-t-on, s'étend sur près de 1.000 m², permettra de carrément doubler la
superficie de la Place du 1er Novembre. Une véritable aubaine pour cette place
publique appelée à connaître une complète métamorphose dans le cadre du projet
du futur tramway d'Oran. Il s'agit, en fait, d'un vieux projet réactivé à la
faveur d'une récente visite à Oran du ministre d'Etat, ministre de l'Intérieur
et des collectivités locales, M. Noureddine Yazid Zerhouni, a indiqué au
Quotidien d'Oran, M. Kouider Métaïer, délégué à la division de l'Urbanisme et
de la Planification (DUP) et membre de la Commission de l'aménagement du
territoire et de l'urbanisme de l'APC d'Oran (CATU).
Le projet, a-t-il rappelé, a depuis la période coloniale constitué le
sujet d'un débat passionné entre les autorités civiles et militaires, comme en
témoignent les archives de la CATU. Convaincue de sa pertinence, la CATU a
exposé le projet à M. Zerhouni, qui l'a trouvé fort intéressant. Même les autorités
militaires ne sont pas restées indifférentes aux arguments avancés et ont assez
vite exprimé leur disponibilité à se désister de leur centre d'information du
moment qu'il s'agit d'un projet structurant pour la ville, et dont le caractère
d'utilité publique était totalement avéré. Et c'est à partir de là, que le
projet a commencé à réellement se dessiner, a affirmé M. Metaïer.
Selon le même responsable, cet important projet structurant devra
totalement changer la face de la Place du 1er Novembre, en apportant des
solutions idoines à plusieurs problèmes à la fois. Tout d'abord, a-t-il
expliqué, la libération de ce nouvel espace permettra de relier directement le
siège de l'hôtel de ville à la carcasse de Chateauneuf destiné à abriter les
futurs services de l'APC, sans avoir recours à des solutions techniquement
difficiles à réaliser et financièrement assez coûteuses comme dresser des ponts
par exemple.
Elle permettra, au passage, de donner un accès vers le Palais du Bey, où
une voie sera ouverte sur le fossé des fortifications (lieu communément appelé
l'Oranaise). L'étendue du site permettra, en outre, d'envisager un lieu de
stationnement pour les taxis de la Corniche qui, jusque-là, utilisaient, faute
d'un espace approprié, les alentours immédiats du Théâtre régional comme aire
de stationnement.
Mais, par-dessus tout, la libération de l'espace permettra de désenclaver
l'un des plus beaux jardins du pays, le jardin « Promenade l'Etang » vers
lequel il sera possible d'accéder en plein centre à partir de la Place d'Armes.
Pour lancer le projet, l'APC d'Oran, a indiqué M. Metaïer, a demandé à ce
qu'une deuxième étude soit ajoutée à celle devant servir au projet de
restauration du système défensif du Palais du Bey dont la prise en charge est
assurée par le ministère de la Culture.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 08/04/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Houari Barti
Source : www.lequotidien-oran.com