Algérie

Un nouveau programme de coopération à 15 millions d'euros



L'Union européenne (UE) et l'Algérie scellent un partenariat stratégique dans le domaine des énergies renouvelables, affirmant leur volonté commune de collaborer ensemble pour le développement de l'hydrogène algérien et de l'électricité, projetant d' «étendre la coopération à l'exploration, la production et l'utilisation de matériaux rares, notamment comme intrants dans l'industrie des composants d'installation pour la production ou le stockage d'énergie renouvelable ».Il a été convenu, dans cette perspective, la mise en ?uvre d'un nouveau programme de développement des énergies renouvelables d'une valeur de 15 millions d'euros. Satisfaite des résultats «positifs » du programme ''Taqa Nadifa'' qui a pris fin au mois d'avril écoulé, d'une valeur de 11 millions d'euros (contribution de l'UE et 1 million d'euro de l'Algérie), l'Union européenne décide de renforcer et d'approfondir la coopération énergétique avec l'Algérie, fournisseur incontournable des pays européens en gaz naturel. Les mécanismes et les outils de renforcement de cette coopération ont été discuté lors de la réunion du Dialogue politique de Haut niveau, tenue à Bruxelles, en Belgique, en présence du ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab.Les deux partenaires historiques souhaitent, dans cette perspective, «explorer la possibilité d'établir un accord de coopération sur l'hydrogène afin d'identifier des actions concrètes et des projets dans ce domaine de partenariat», selon le communiqué du ministère de l'Energie et des Mines. Ceci confirme la volonté de l'Algérie qui ambitionne à devenir la batterie de l'Europe et conforte sa position de fournisseur durable de l'Europe (gaz, hydrogène, et électricité). L'Italie et l'Allemagne ont déjà pris les devants.
L'Allemagne a conclu avec l'Algérie un accord (décembre 2022) pour livrer de l'hydrogène à partir de 2030 et de développer cette filière dans le pays. De son côté, l'Italie, principal client de l'Algérie, a décidé d'investir dans la production et l'export de l'hydrogène vert ou bleu vers l'Europe et de relancer mutuellement le projet du Gazoduc Galsi qui devrait atteindre l'Italie depuis l'Algérie via la Sardaigne et déboucher en Toscane ainsi que le projet de réalisation d'un câble sous marin électrique pour exporter de l'électricité vers l'Italie et vers d'autres pays européens.
Ce projet intéresse l'Union européenne qui cherche à accélérer sa transition énergétique et garantir la sécurité énergétique des pays membres, qui luttent depuis le début de la guerre en Ukraine contre la précarité énergétique. L'Algérie s'est dite prête à exporter son excédent de production d'électricité vers l'Europe, via un câble sous-marin.
L'UE promet d'accélérer les discussions «sur la coopération dans le domaine de l'électricité, en particulier sur l'interconnexion entre les réseaux électriques européens et algériens et les échanges transfrontaliers, et de renforcer ses efforts pour augmenter et accélérer le déploiement des énergies renouvelables ont été mis en avant, avec l'hydrogène comme domaine prioritaire pour stimuler la transition verte», indique le même communiqué.
L'Union européenne souhaite investir davantage en Algérie dans le secteur des énergies renouvelables. La coprésidente de la Commissaire à l'énergie de la Commission de l'Union européenne, Kadri Simson et le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab ont scellé leur coopération énergétique. Ils ont convenu, dans le même sillage, de «progresser davantage sur les émissions de méthane et l'hydrogène en facilitant et en promouvant des projets industriels pilotes, ainsi que d'organiser des ateliers réunissant des parties prenantes publiques et privées européennes et algériennes».
Les deux parties souhaitent «développer et renforcer les relations énergétiques tout en respectant l'équilibre des intérêts entre l'Algérie et l'UE».
La crise énergétique qui touche particulièrement les pays européens qui s'approvisionnaient avant le début de la guerre en Ukraine auprès de la Russie, a offert à l'Algérie une opportunité tant recherchée : celle de devenir le principal fournisseur de gaz de l'Europe, mais aussi de l'électricité et de l'hydrogène à l'avenir. Le pays vise à devenir un pionnier dans la production et la commercialisation de l'hydrogène d'ici quelques années et ambitionne de fournir 10% des besoins du marché européen en la matière d'ici 2024.
Les ambitions de l'Algérie pourraient aider à accélérer la transition énergétique du pays et celle de ses alliés européens et de lutter efficacement contre les changements climatiques. L'UE tient compte des efforts de l'Algérie déployés, ces dernières années, pour lutter contre la crise climatique et accélérer sa transition énergétique et s'engage à la soutenir dans cette démarche.


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