Un nouveau plan de circulation en étude

A moins d'une thérapie de choc, les solutions envisagées n'auront pas l'effet escompté.Le problème de la circulation routière dans la wilaya de Annaba a fait l'objet d'intenses discussion lors d'une récente réunion qui a regroupé le P/APW, la directrice des travaux publics, la directrice du transport et le directeur de la santé, à l'effet de le solutionner à court, moyen et long terme. En effet, à l'approche de la saison estivale à Annaba, les efforts se sont multipliés pour désengorger la ville. «La circulation routière ne se forme pas seulement durant les heures de pointe, puisque dans tout le périmètre urbain la situation est la même. Un enfer au quotidien, sur tous les axes routiers à l'intérieur de la ville et même en périphérie. Les principales causes de ce problème sont l'exode rural et la centralisation des directions», estime le P/APW, Hadji Laïd.Cette situation se complique davantage avec la canicule, en été ; la circulation devient plus complexe à Annaba où des embouteillages sont visibles du matin au soir dans certaines voies de communication névralgiques. «En été, pénétrer à Annaba à partir des entrées Ouest et Sud, est un véritable calvaire pour les conducteurs de véhicules. Selon la loi 11-10 du 22/06/2011, l'APC doit intervenir directement ou indirectement dans l'organisation de la circulation routière», note le même élu.Du côté de la direction des travaux publics de la wilaya, les raisons sont tout autres. Selon la directrice, Mme Naila Bouhafs, «les principales causes de ce phénomène sont l'augmentation du parc auto de Annaba, le dédoublement des voies d'accès (RN) menant au chef-lieu, l'état vétuste de certains axes secondaires de la ville de Annaba, à titre d'exemple rue des Violettes, rue Mimosa, Amara Korba, Benamiour, etc., les divers travaux sur la voierie urbaine de la SEATA, SONELGAZ, Algérie Télécom et la vidéo surveillance, et sa remise en état, et un plan de circulation non adapté». Quant aux solutions, la même responsable explique qu'elles sont en cours. «Les travaux de réalisation de l'ouvrage d'art en remplacement de l'actuel pont «Y» vont apporter un soulagement certain. Implanté à la sortie sud de Annaba, d'un coût initial de plus 7,6 milliards de dinars révisé à hauteur de 9 milliards de dinars, ce pont est exécuté en 4 lots. Il est destiné à désengorger la circulation au niveau de la sortie de Annaba. Cet ouvrage d'art est en passe d'être achevé et réceptionné en 2014», explique-t-elle. Pour rendre plus fluide la circulation routière qui représente un point noir dans cette wilaya, un autre projet d'aménagement de l'entrée sud-ouest allant de Sidi Brahim vers Sidi Salem, a été lancé et une enveloppe financière de 4,5 milliards de dinars est d'ores et déjà dégagée. Même le chantier a été installé.A cela, il faut ajouter l'aménagement des entrées sud et sud-ouest, l'entrée sud, celle ouest, appelées à résoudre définitivement le problème des embouteillages. Pour la direction du transport, les principales causes de ce problème sont le nombre excessif de véhicules dont le parc compte 300 000, entre voitures légères, bus et camions. La proximité du port au centre-ville où beaucoup de marchandises sont transportées par camions en est un autre facteur aggravant. Selon les statistiques établies par cette direction, en été 2013, le nombre de véhicules arrivé depuis l'étranger au port de Annaba est de 3651. Côté marchandise plus de 5 millions de tonnes dont 80 % sont transportés par plus 20 camions semi-remorques/jour. En moyenne 500 bus font la navette interurbaine. Les stations inter wilaya comptent 1900 bus et 500 taxis. «Ces données représentent les causes principales de l'embouteillage dans la wilaya », estime-t-on à la direction de la wilaya. Par ailleurs, cette même direction est sur l'étude d'un plan de circulation dont le but est de définir le moyen de transport qui doit circuler à l'intérieur et à l'extérieur de la ville. Le projet de tramway et de métro est important ; ce sont des moyens qui peuvent désengorger la circulation.Selon la direction de la santé, « la circulation routière est une source importante de pollution de l'atmosphère. Les effets sur la santé diffèrent selon le statut des usagers de la route; ils sont multiples : chimiques, physiques et psychosociaux. L'automobile est une source de pollution majeure, elle participe de manière importante à la dégradation de la qualité de l'air par l'émission de gaz toxiques».