La Constitution, la nôtre, est pleine d'articles. Les juristes ? ou plutôt les constitutionnalistes ?ayant participé à sa rédaction avaient tout prévu, jusqu' au moindre détail. Malgré sa trituration à plusieurs reprises au cours de ces vingt dernières années, elle n'a rien perdu de l'essentiel, de sa pertinence. Sauf que, comme ce n'est pas un texte sacré, elle sera appelée, prochainement peut-être, à faire l'objet d'un énième amendement, après la désignation d'un nouveau président de la chambre basse du parlement et ce, pour la rendre plus fonctionnelle et plus adaptée à la situation actuelle. A nouvelle République, nouvelle Constitution. Cela va de soi. Une Constitution plus élaborée, plus consensuelle et plus en adéquation avec les temps modernes. Mais, en fait, de notre point de vue, c'est l'application d'un de ses articles, l'article 102 en l'occurrence, qui nous a menés, aujourd'hui, devant une incertitude après l'annulation de la présidentielle du 4 juillet. Car, il faut bien le reconnaître, on s'attendait à ce qu'un compromis soit trouvé avant la tenue de l'élection cruciale. Le moment choisi pour organiser la présidentielle n'était ni opportun ni judicieux. On avait mis en garde contre cette aberration, mais les hautes autorités du pays n'avaient rien voulu savoir. Elles s'en sont tenues à une application «aveugle», à un respect plus que suspect de ladite Loi suprême du pays. L'ex-président de la République ayant démissionné, c'est le président du Conseil de la nation qui l'a remplacé pour un intérim de quatre-vingt-dix jours. Quatre-vingt-dix jours qui nous mettent maintenant dans l'expectative. Mis à part ce problème politique d'ordre constitutionnel que nous devrons, avec l'ensemble de la classe politique et de la société civile, régler avec sagesse, en instituant une période transitoire pouvant déboucher sur la naissance d'une nouvelle République, la vie courante se déroule de la façon la plus normale.
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Posté Le : 10/07/2019
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Ismain
Source : www.reflexiondz.net