Algérie

Un nouveau dirigeant des Frères musulmans arrêté


Un nouveau dirigeant des Frères musulmans arrêté
Les autorités égyptiennes ont arrêté un des derniers dirigeants des Frères musulmans encore en liberté, Essam el Erian, nouvel épisode de la répression menée par le gouvernement contre les islamistes, a indiqué mercredi une source au ministère de l'Intérieur.Ancien porte-parole des Frères musulmans, Essam el Erian était vice-président du Parti Liberté et Justice (PLJ), fondé par la confrérie après la chute d'Hosni Moubarak. Il a été appréhendé dans une résidence du quartier périphérique du Nouveau Caire où il se cachait depuis la dispersion meurtrière, en août, des campements établis dans la capitale par les partisans du président Mohamed Morsi, déchu par l'armée début juillet. «Oui, il a été arrêté et des précisions seront bientôt rendues publiques», a dit la source à Reuters. La presse locale a publié une photo décrite comme prise au moment de son arrestation et montrant Erian souriant debout à côté d'un lit avec deux duvets. Depuis l'éviction de Mohamed Morsi, lui-même issu des Frères musulmans, les autorités ont multiplié les arrestations de responsables islamistes, inculpés pour la plupart d'incitation à la violence contre des manifestants pendant la présidence Morsi, notamment en décembre 2012 devant le palais présidentiel. Essam el-Erian devrait d'ailleurs rejoindre le chef de l'Etat déchu et onze autres dirigeants de la confrérie sur le banc des accusés à l'ouverture de leur procès, lundi prochain. Mardi, un autre procès, celui de Mohamed Badie, guide suprême des Frères musulmans, et de ses adjoints Khaïrat al Chater et Rachad Bayoumi, a été ajourné en raison de la «gêne» que la procédure inspire au tribunal. La confrérie a été interdite par la justice au mois de septembre et ses avoirs financiers ont été saisis, le gouvernement affirmant que l'organisation incitait à la violence et au terrorisme. Plus d'un millier de personnes, en grande majorité des manifestants islamistes mais aussi une centaine de membres des forces de sécurité, sont mortes dans les violences consécutives à la mise à l'écart de Mohamed Morsi, premier président égyptien démocratiquement élu. La tentative de reprise en main du pays par l'armée et le ministère de l'Intérieur, piliers du régime d'Hosni Moubarak, s'est traduite par le rétablissement de l'état d'urgence, avec un couvre-feu nocturne toujours en vigueur. Un projet de loi qui n'attend plus que la signature du président intérimaire mis en place par l'armée donne en outre carte blanche à la police pour interdire les manifestations, dénoncent les défenseurs des droits de l'homme et quelques personnalités politiques libérales.
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