Algérie

Un nouveau cri de détresse



Les chefs d'entreprise du secteur public et du privé, hier regroupés dans des organisations à même de défendre leurs droits et leur permettre de récupérer leurs biens spoliés par certains proches du système honni s'organisent pour mettre un terme à ce qu'ils ont qualifié de massacre à la tronçonneuse.C'est-à-dire la spoliation de leurs biens par certains individus proches du pouvoir. Ils ont lancé un véritable cri à l'effet d'interpeller les autorités sur la nécessité d'ouvrir leur dossier et de là, mettre un terme à l'injustice dont ils ont été victimes. Notamment celles qui ont permis à des proches de l'ancien système de commettre des actes de mauvaises gestions, de dilapidations des biens publics, de la gabegie financière, de la corruption dont ils ont été victimes sous l'ancien système. Les victimes sont, notamment, d'anciens chefs d'entreprises publiques et privées. Certains étaient membres de la Confédération Algérienne du Patronat. (CAP). Tous ont pratiquement perdu leurs unités, équipements, d'effectifs et matériels.
Si pour les entreprises privées l'absence de plan de charge imposée par l'ancien clan a suffi pour fermer leurs usines et mettre leurs effectifs out, en ce qui concerne les entreprises du secteur public, la spoliation a été plus rapide en ce sens qu'elle a été réalisée au dinar symbolique. Le pouvoir y a ajouté les difficultés quotidiennes en matière de prise en charge de l'aspect social de la population tels que les moyens de survie, la santé, l'éducation. C'est que les travailleurs et leurs employeurs dans tous les domaines avaient été tout simplement frustrés par leurs nouveaux patrons qui, pour les déposséder, les avaient abandonnés à leur triste sort. En ce temps-là, les instances habituelles de mobilisation, notamment les partis politiques, comme le FLN, avaient tout simplement déserté la place.
Ils avaient laissé le terrain libre aux nouveaux conquérants. Des milliers d'entreprises toutes activités confondues et des centaines de milliers de postes de travail le tout à forte capacité d'exportation ont été livrés à l'abandon. Et pourtant, les nouveaux bailleurs de fonds ou «sauveteurs» comme qualifiés par le système de l'époque, en parlaient. Ils se disaient porteurs de promesses. Ils étaient également perçus comme des bailleurs de fonds, créateurs de centaines de milliers de poste de travail, leaders économiques spécialistes de la production et grands meneurs d'hommes. Le pouvoir disait d'eux qu'ils allaient mener une lutte implacable contre le chômage et la misère ambiante dans laquelle végétaient les populations. Il n'en fut rien. La situation ne changea pas pour les travailleurs et leurs familles. Ceux-ci n'eurent même pas droit à un regard de leurs nouveaux patrons tant dans le domaine du montage automobile, électronique, construction immobilière, pâte alimentaire et autres unités de production de bois.
A la clé, ils eurent droit à une production en constante hausse pour des prix moins coûteux et des effectifs moins nombreux. Un autre fait a amené les populations à perdre toute considération à l'égard de ceux censés être venus pour relancer la machine de la production et créer des milliers de nouveaux postes de travail. C'est l'opulence dans laquelle vivent certains nouveaux patrons proches de la politique qui a attiré leur attention. Ces nouveaux patrons ont changé de mode de vie en devenant, en l'espace de quelques mois, des hommes plus riches qu'ils ne l'étaient auparavant. Ce qui implique que la cession au dinar symbolique des entreprises publiques de production leur a beaucoup plus profité qu'elle ne l'a été pour les travailleurs ou les chefs d'entreprises.
Ces derniers ont été contraints et forcés de quitter leur poste de travail. C'est à croire que la politique est pourvoyeuse de richesses, elle nourrit considérablement son homme. Aujourd'hui, on en est arrivé à entendre des lycéens ou même des écoliers répondre à leurs enseignants ou encadreurs que, telle personnalité politique ou du monde des affaires n'a pas atteint leur niveau scolaire ou, pire encore n'a pas «d'affaires propres». Pourtant elle fréquente quotidiennement la classe aisée. Les anciens patrons des entreprises publiques ou privées attendent énormément des poursuites judiciaires qu'ils envisagent engager contre les spoliateurs pour récupérer leurs biens, avoir des plans de charge et se lancer à la conquête du marché international.


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