Algérie

Un nouveau code de l'information : L'ouverture de l'audiovisuel n'est pas pour demain


Le secrétaire d'Etat chargé de la Communication, Azzedine Mihoubi, a annoncé que le nouveau code de l'information « sera élaboré avec le concours de toutes les composantes de la presse nationale ». Un code qui constituera, selon M. Mihoubi, « un cadre global qui organisera le travail journalistique et d'information » et qui consolidera les acquis contenus dans le texte actuel. A. Mihoubi, qui a animé hier une conférence-débat au siège de l'APS, a indiqué que la révision du code de l'information promulgué en 1990 « n'est plus un choix mais une exigence ». Elle est imposée par les développements qu'ont connus, ces dernières années, la société algérienne et le monde, notamment avec l'introduction des nouvelles technologies de l'information et de la communication. Il a par ailleurs estimé que le champ médiatique national « n'est pas organisé comme il se doit et il n'existe pas d'organisation assez représentative avec laquelle on pourrait échanger les points de vue sur les différents aspects en relation avec le secteur ». « En dépit de cela, nous nous emploierons à mettre en place les mécanismes adéquats pour permettre la participation du maximum de concernés à l'élaboration du nouveau texte », a souligné le secrétaire d'Etat. Azzedine Mihoubi a annoncé également la promulgation des lois régissant la publication, la publicité, l'audiovisuel et les sondages « pour corriger toutes les incohérences constatées dans ces domaines », sans donner plus de précisions quant aux orientations de ces lois.S'agissant de l'ouverture du champ audiovisuel, tant réclamée par la société civile et politique, M. Mihoubi a laissé entendre que ce n'est pas pour demain. Il a estimé que « l'ouverture du champ audiovisuel reste tributaire de l'existence d'un environnement adéquat » ! Que veut-il dire par là ' Et, c'est quoi un environnement adéquat aux yeux du ministre ' L'argument est peu crédible, il cache mal la répugnance du pouvoir à l'égard de la parole libre. L'Algérie demeure l'un des rares pays au monde où l'Etat, contre toute logique, maintient son monopole sur l'audiovisuel. Toujours dans le registre des annonces, le secrétaire d'Etat prévoit la tenue, le 22 avril prochain à Alger, d'une journée d'étude pour l'avenir de la presse écrite en Algérie. Voilà une autre rencontre qui s'ajoute aux nombreux rendez-vous ratés des anciens ministres. Depuis les assises de la presse, organisées au temps de Khalida Toumi, jusqu'au « brainstorming » de Hachemi Djiar, que d'engagements non tenus. Comme rien n'est inscrit dans la durée, à chaque fois qu'un ministre est remercié, son supposé projet de réforme est enterré. L'initiative de Azzedine Mihoubi dérogera-t-elle à la règle ' 
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