En application des dispositions prises par le ministère des Transports
pour atténuer le nombre croissant des accidents de la circulation, un nouveau
cahier des charges a été adressé aux transporteurs, notamment pour les lignes
interwilayas et aux centres du contrôle technique.
Selon des sources proches de la
commission des transports de l'APW, la direction du transport insiste sur le
contrôle minutieux de tous les véhicules de transport et rappelle la nécessité
de déclarer toute défaillance relevée à l'issue du contrôle. Les véhicules
défaillants se verront retirer l'agrément par la direction du transport. Pour
une application rigoureuse de ces dernières directives, des séances de travail
ont été tenues avec l'ensemble des centres du contrôle technique, les
transporteurs et même les syndicats, pour donner un large aperçu de toutes les
nouvelles mesures prises dernièrement. Outre le contrôle technique, la
direction du transport s'attellera à mettre en application les mesures
relatives à l'uniformisation des tenues pour les chauffeurs et les contrôleurs
au niveau des véhicules de transport urbain, suburbain et interwilayas.
Pour sa part, la commission des
transports de l'APC d'Oran avait tenu des réunion en présence des représentants
de la direction du transport et de la sûreté de wilaya, des domaines et de la
commission des affaires juridiques. Les représentants des différents services
ont, a l'occasion, décidé d'une série de dispositions réglementaires du secteur
du transport urbain qui seront appliquées incessamment. Entre autres
dispositions, il a été décidé de soumettre l'ensemble des chauffeurs et des receveurs
de bus assurant le transport urbain à un seul uniforme qui symbolisera la
nature de cette profession et l'élaboration de cartes sur lesquelles sont
inscrits tous les renseignements personnels de l'ensemble des travailleurs du
réseau du transport urbain.
Pour les transporteurs
contrevenants, des mesures dissuasives seront aussi prises, notamment le
retrait des permis d'exploitation et des affectations de transport et de mises
en fourrière des bus. Il a été également décidé de geler l'activité des bus ne
répondant pas aux conditions liées à l'aspect du bus, y compris les places, les
fenêtres et autres matériels.
Ces mesures interviennent dans un
contexte marqué par le nombre croissant des accidents enregistrés au niveau de
notre wilaya, souvent engendrés par la vétusté des véhicules de transport. Il
est à souligner que la dernière enquête menée par la commission du transport et
de la circulation pour cerner la situation prévalant dans le secteur du
transport public urbain, a démontré l'existence de plus de 20% de bus en état
de détérioration ne lui permettant pas de fournir des prestations en matière de
transport public dans la wilaya d'Oran, qui compte un parc roulant de plus de
1.500 bus.
L'APC d'Oran a décidé de se
porter partie civile à l'encontre de toute personne s'attribuant la qualité de
receveur au niveau des stations d'arrêt des bus dans la périphérie de
l'agglomération. Un délai a été accordé à tous les transporteurs activant dans
le réseau du transport urbain de voyageurs à Oran pour adhérer à ses nouvelles
dispositions d'organisation du transport urbain.
Partant d'un constat peu
reluisant qui fait état d'une grande anarchie dans le secteur des transports,
la réflexion et les efforts se concentrent, plus que jamais, sur les voies et
moyens pour pallier les insuffisances et éliminer les aspects négatifs
engendrés par une somme de facteurs et de pratiques altérant le secteur et la
fonction de transporteur. L'attention des responsables du secteur se focalise
sur l'organisation et la régulation du secteur du transport urbain pour
l'adapter aux mutations socio-économiques imposées par les perspectives de «Oran,
cité métropole».
Parmi les problèmes du transport
urbain à Oran, il y a lieu de citer la saturation de certaines lignes au
détriment d'autres moins fournies. Cet état de fait a amené les responsables
concernés à proposer un redéploiement de la flotte opérationnelle en fonction
des mouvements des personnes et de la configuration urbanistique. Les
prestations laissent aussi à désirer. Les horaires, les rotations et les arrêts
ne sont pas souvent respectés et certaines dessertes n'aboutissent pas jusqu'au
terminus. Les nouvelles lignes ouvertes récemment pour desservir les nouveaux
groupements urbains et les nouvelles zones d'habitation manquent encore
d'organisation. La situation n'est guère différente pour les taxis. Cette
situation a ouvert la voie toute grande aux clandestins.
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Posté Le : 09/09/2009
Posté par : sofiane
Ecrit par : Djamel B
Source : www.lequotidien-oran.com