Algérie

Un nouveau bateau-école, des radars et des simulateurs



Les pêcheurs algériens à l?école japonaise Maintenant, l?élève qui suit une formation a carrément un bateau dans la salle de cours ! ». Rabiha Zerouki, directrice de l?école de pêche de Beni Saf, se réjouit de l?arrivée des technologies de pointe dans les établissements de formation du pays. Hier matin, Smaïl Mimoune, ministre de la Pêche et des Ressources halieutiques, a visité le nouveau bateau-école, fraîchement accosté au quai de la pêcherie, et les nouveaux appareils installés dans les locaux de l?Institut national supérieur de la pêche et d?aquaculture : un simulateur de pêche et de navigation, un simulateur radar permettant d?éviter les collisions en mer, un autre système de détresse et de sécurité en mer, un simulateur de machines, etc. De nouveaux équipements qui s?inscrivent dans le programme de refonte de toute la formation des métiers de la pêche initié en 2002. Pour que tout cela soit possible, l?Algérie a fait appel à l?expertise des Japonais. Sixième plus gros producteur de poissons au monde (source FAO) avec plus de 4 millions de tonnes pêchés en 2004 ? contre 140 000 t pour l?Algérie ? le Japon, malgré une baisse de la croissance, reste une référence dans ce secteur qui emploie plus de 230 000 pêcheurs et pisciculteurs. « Les Japonais participent à la fois à la formation de courte durée ? le ministère a bénéficié de deux bourses par an ? et dans l?équipement de formation », explique Larbi Kadri, coordinateur du projet de formation avec les Japonais. Car ce sont eux qui ont fait don des simulateurs et du bateau-école. « Ce sont également eux qui nous ont assistés pour l?installation et l?entretien du matériel », ajoute un enseignant. Le bateau-école, baptisé Benzaza, du nom du défunt vice-ministre chargé de la Pêche de 1984 à 1986, vient donc en renfort au premier bateau-école acquis en 1985 et qui, de l?avis de certains, commence à dater. Comme il s?agit d?un chalutier, la technique de pêche est de toute façon très différente du senneur donné par les Japonais. D?une puissance de 450 chevaux, long de plus de 22 mètres, ce dernier peut accueillir à bord 24 personnes. « A bord, tout le matériel est conçu pour que les élèves puissent apprendre la mécanique, les techniques de pêche (détection et localisation du poisson), mais aussi la navigation, de jour comme de nuit », ajoute l?enseignant. En plus de ces appareils, les sept établissements du pays ont aussi été équipés de laboratoires d?aquaculture et de biologie marine, de salles de navigation, d?ateliers de soudure ou encore de ramendage de filets. Une modernisation qui a fait suite au classement de ces écoles par niveau de formation, qui a permis de faire passer le nombre de personnes formées de 500 à 3000. « L?Algérie a aussi signé en 2001 la Convention internationale sur les normes de formation du personnel des navires de pêche, précise Rabiha Zerouki. Que ce soit en termes de pêche ou de protection de l?environnement, nos programmes répondent désormais à des standards internationaux. »


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