Un nombre plus important de bureaux itinérants

Les élections législatives ont commencé, hier matin, en Espagne et se dérouleront jusqu'à jeudi prochain. Un délai de cinq jours largement suffisant pour permettre aux ressortissants de pouvoir accomplir leur devoir électoral en dehors des horaires de travail, et au besoin pouvoir se déplacer lorsque le bureau de vote est souvent assez éloigné du lieu de résidence.
Les premiers votants
A Madrid, les premiers votants se sont présentés assez tôt hier, jour de repos, dès l'ouverture du bureau de vote présidé par Mlle Amel Djellab, situé au premier étage du siège de l´ambassade.
Les opérations de vote se déroulaient dans une parfaite organisation dans la grande salle de réception, sous le regard attentif des représentants des partis.
L'ambiance est celle d'un scrutin de première importance. Au rez-de-chaussée, dans la salle d'attente du service consulaire, se distinguent les affiches des candidats têtes de liste. Les citoyens venus de loin pour se faire délivrer les documents administratifs dont ils ont besoin, en profitent pour mieux s'informer sur les listes présentées par un nombre de partis politiques nettement plus grand que lors des précédentes législatives.
Au passage, ils font quelques commentaires discrets mais sans méchanceté sur les noms qu´ils connaissent et s´interrogent sur ce que valent certains autres qui vivent de l'autre côté de l´Atlantique, l'Espagne et les Etats-Unis faisant partie de la même circonscription électorale.
Un travail de proximité exceptionnel
Un travail exceptionnel a été abattu en Espagne depuis la convocation du corps électoral par le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, pour ne rien laisser au hasard. L'ambassadeur Mohamed Haneche a tenu réunion sur réunion avec ses conseillers pour régler la logistique dans le détail et surtout effectuer un travail de sensibilisation de proximité auprès de la communauté algérienne.
Hier, depuis son bureau, il s'informait du fonctionnement des bureaux itinérants ouverts à Gijón, Logroño, Guadalajara, Cuenca et jusque dans les îles Canaries.
Le personnel de l'ambassade affecté dans ces bureaux était déjà sur place, dès vendredi, après avoir pris rendez-vous avec des «relais» de compatriotes. La tâche reste très difficile en raison de la forte mobilité de la main-d´'uvre algérienne qui s'adapte au marché du travail parfois sans laisser d'adresse fixe, à plus forte raison en cette période de grande crise économique. Ils sont nombreux ceux qui, ayant perdu leur emploi, ont préféré retourner au pays, le temps que passe l'orage de la crise.
Un seul objectif : une participation massive
Des fonctionnaires avaient été envoyés sur place pour des réunions avec les associations des nationaux, comme ce fut le cas du chargé des affaires consulaires, Abdelaziz Djaâfri.
Un seul objectif : une participation massive vu l´enjeu que représente ces législatives qui seront suivies par un grand nombre de journalistes espagnols qui ont déjà reçu leur visa d´entrée en Algérie.
L´un d´entre eux, qui n´a raté aucune élection depuis 1991, nous confiait, hier, «avoir le sentiment que ce seront les élections les plus démocratiques depuis l´indépendance du pays» dont le 50e anniversaire sera célébré le 5 juillet prochain. «J´y serai encore pour le grand événement», dit-il.