Un navire panaméen secouru près des côtes de Skikda

Dans la nuit du lundi à mardi, les responsables de l'entreprise portuaire de Skikda (EPS), qui poursuivaient encore l'opération de renflouement d'un de leurs remorqueurs le ''Skikda'', échoué depuis le 6 mars dernier à Guerbes, lors d'une assistance à un bateau panaméen en difficulté, n'en revenaient pas lorsque, contre toute attente, un autre navire sollicita une assistance. Rapidement, le remorqueur ''RIGHA II'' affecté au sauvetage du ''Skikda'', et qui était tout proche, fit route vers le navire ''ALTIKIS'' qui présentait une panne de moteur, panne qui l'a laissé dériver vers les rochers mais rattrapé à temps fort heureusement. Il allait s'échouer contre les récifs non loin du Cap de Fer, entre Skikda et Annaba. L'ALTIKIS est un bateau battant pavillon panaméen d'une longueur de 131 mètres ne transportant pas de cargaison. Il avait, à son bord, un équipage de 22 membres originaires de nationalités diverses entre autres des Turcs, des Roumains, des Sénégalais et des Guinéens. Il disposait, en outre dans ses soutes, de 130 tonnes de fuel. Il a été remorqué jusqu'à la rade de Skikda où il attend d'entreprendre les réparations nécessaires pour poursuivre sa route. Ce deuxième incident vient encore une fois rappeler les dangers auxquels se trouve exposé le littoral de Skikda qui a été le théâtre de plusieurs incidents dont le dernier est celui de l'échouement du navire ''Sophia''. La tentative de sauvetage de ce navire, engagée par le remorqueur ''Skikda'' en pleine nuit du 6 mars 2008, caractérisée par une tempête exceptionnelle, avec des vagues de près de 10 mètres, s'est soldée par un double échouement et la mort d'un des marins du remorqueur. Le Sophia, qui dispose d'une cargaison de tubes d'acier au carbone, a été abandonné par son armateur corps et biens. La compagnie de sauvetage TSAVLIRIS, dépêchée pour entreprendre son renflouement, n'a pas été en mesure de mener à bien cette opération en dépit des moyens mobilisés, 3 remorqueurs dont un d'une puissance de 9.000 CV et une barge. Actuellement, on se concentre sur le déséchouage du ''Skikda'' qui ne cesse de donner du fil à retordre aux sauveteurs notamment en raison du mauvais temps et surtout de la présence de vase qui complique la tâche.