Algérie

Un musée à ciel ouvert : A El-Ançor, il n'y a pas que la plage!



L'idée est assez originale : un musée à flanc d'une montagne boisée où sont exposés, à ciel ouvert, fossiles préhistoriques, céramique néolithique, mosaïque romaine... C'est aussi un panorama sur une gracieuse ville, et non moins mystérieuse, aux paysages très contrastés. C'est enfin, et surtout, une «tribune» dans la nature et pour la nature, d'où l'on prêche les bonnes paroles et les bons gestes envers l'environnement et le patrimoine. L'initiative en revient à l'association «ONZA» de la commune d'El-Ançor, en collaboration avec l'APC qui mettra à disposition le transport pour les visiteurs.

Niché au fond d'une vallée dominée par un mont, qui commence à reverdir malgré les profondes et indélébiles cicatrises des années où il fut exploité en carrière, le musée grandeur nature, ouvert au grand public depuis jeudi dernier et jusqu'à la fin du mois d'août, se veut non seulement une vue optique et historique sur la ville d'El-Ançor mais une grande fenêtre sur la partie de la côte oranaise qui s'étend des Coralès jusqu'à Madagh, les Andalouses comprises.

Pas seulement pour vanter les vertus balnéaires de cette contrée, qui ne sont du reste plus à présenter. D'ailleurs, le tourisme balnéaire ne figure pas parmi les thèmes de l'exposition, soutient le président d'ONZA, Mrah El-Ansri.

«Au contraire, nous avons sciemment occulté la plage pour mettre en lumière les autres richesses méconnues de la région, ses sites historiques et archéologiques notamment. Les touristes viennent à la corniche, y plantent leurs parasols, s'y baignent puis s'en aillent. Ils ratent ainsi de splendides sites préhistoriques et romains, de charmants paysages forestiers à l'arrière-plage... Ainsi, notre action ambitionne-t-elle de déterrer ces potentialités touristiques cachées», explique M. Mrah, content que «son» musée commence à drainer, de plus en plus, de visiteurs, dont des Français et des Espagnols.

Ceux-ci peuvent trouver sur ce lieu, cerné par l'exubérance des cèdres et les pins d'Alep et qui abrite également une sorte de réserve faunistique et floristique, situé sur les hauteurs d'El-Ançor, des guides de l'association qui leur donnent des informations sur les objets collectés et leur font visiter les différents endroits de la région comme Oued El-Ançor, Guederra, le cimetière des escargots, Djorf El-Alia (les Espagnols appelèrent ce site, qui sera classé le 27 juillet 1860, «Barronco de la mora» et les Français «Ravin des mauresques»).






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