Tout en appelant à un dialogue social «serein et responsable», le secrétaire
général de l'UGTA estime que la grève des cheminots «est logique, légale et
légitime».
«Où est le problème ?», ne
cessera-t-il de répéter aux journalistes qui voulaient l'amener à se prononcer
sur le conflit au niveau de la SNTF. «Les cheminots sont en grève ?», a-t-il
interrogé pour répondre de suite «c'est leur droit absolu d'être en grève !» A
ceux qui veulent arracher une caution de la centrale syndicale à cette grève,
son SG interroge encore une fois «pourquoi me demandez-vous si l'UGTA cautionne
ou pas cette grève puisque c'est une fédération de l'UGTA qui a appelé à cette
grève ?» Abdelmadjid Sidi Saïd s'amusera même à trouver une sorte de corollaire
entre la grève des cheminots et la réunion du conseil général de la 33e session
de l'Organisation syndicale de l'Union africaine (OUSA) qui a ouvert ses
travaux hier à l'hôtel El Aurassi d'Alger. «Vous voyez, d'un côté nous
organisons le colloque sur le dialogue social et d'un autre, il y a une
activité syndicale des plus normales, la grève des cheminots.» Il rappellera
que dans le discours qu'il a prononcé le 1er mai, il avait souligné qu'il
restait cinq conventions à signer «dont celles des cheminots».
A une question sur la justice qui
déclare les mouvements de grèves illégaux, le SG de l'UGTA répondra «je
considère que le mouvement de grève entamé par les travailleurs de la SNTF est
tout à fait logique et légal. La grève est un droit des travailleurs». Pour
Sidi Saïd, «ce qu'ont fait les travailleurs est une contestation légale». Il
approuve leur revendication mais, estime-t-il, «maintenant, il faut les amener
autour de la table pour régler le problème. Nous n'allons pas les laisser
tomber. Nous allons rediscuter, trouver des ancrages entre la fédération et la
direction de SNTF.» Il ne manquera cependant de souligner que «il ne faut pas
oublier que la SNTF qui est un service public, a un problème de trésorerie. Il
faut donc essayer de trouver un juste milieu pour que l'augmentation qui est
demandée - puisqu'il y a eu des négociations - puisse se rapprocher d'un juste
milieu, celui de faire bénéficier les travailleurs d'une augmentation salariale
sans trop déséquilibrer les finances de l'entreprise». Il reviendra sur la
grève pour affirmer que «une grève, ce n'est pas un tabou, c'est tout à fait
normal que les travailleurs la font, ceci ne nous empêche pas d'engager un
dialogue social entre la fédération et la direction générale, ou un arbitrage
entre le ministère des Transports et la centrale syndicale à travers celui qui
est chargé des conventions collectives à savoir le département des conflits
sociaux et de la législation. Il faut regarder les choses sereinement». Il ne
cachera son intention de récupérer le mouvement. «Maintenant, nous allons
récupérer de façon à ce que nous créons une ambiance de travail, de
négociations pour que les activités reprennent au niveau du chemin de fer»,
a-t-il affirmé. Sidi Saïd indiquera, par ailleurs, que «la tripartite ne s'est
pas tenue parce qu'il y a des dossiers qui ne sont pas encore finalisés». C'est
le cas du dossier sur les retraites au sujet duquel il dira que «nous allons
encore débattre de la question de départ à la retraite. Il y a des propositions
de l'UGTA, des propositions du gouvernement, et d'autres patronales, nous
allons trouver un consensus». Avez-vous invité les syndicats autonomes ? lui
a-t-il été demandé. «Je n'ai aucune contradiction dans le droit des syndicats
autonomes. Pour le moment nous n'entretenons pas de relations pour pouvoir
aller dans ce sens», a-t-il répondu simplement.
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Posté Le : 13/05/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Ghania Oukazi
Source : www.lequotidien-oran.com