Un mouvement illégal, selon le directeur général

La grève déclenchée par les employés de l'Etusa (Entreprise de transport urbain et suburbain d'Alger) il y a trois jours est considérée comme un « arrêt de travail illégal décidé de façon fortuite sans préavis par les employés ». Tels sont les propos de son directeur général, Abdelkader Benmiloud qui se plaint du déficit enregistré par cet arrêt, engendrant une perte sèche d'un million de dinars par jour. S'ajoute à cela, dira-t-il, la perte des usagers habitués à emprunter les bus de l'Etusa. Selon le même responsable, sur 480 employés de l'unité de Merrah (ex-Fougeroux), 400 ont gelé leur travail. Les raisons ' Benmiloud explique que l'unité de Merrah doit être transférée au niveau du dépôt d'Oued Semar. « Le dépôt de Merrah doit faire l'objet de travaux d'extension pour l'université de Bouzaréah », affirme-t-il. « Les employés de cette unité refusent de partir et ne veulent en aucun cas s'installer dans la nouvelle unité de Oued Semar », dira-t-il. Il a expliqué que le transfert devra se faire dans un cadre légal conformément à la décision N°776 du 13 février 2013 et ce, pour cause d'utilité publique. « Les travailleurs doivent se conformer à la loi », souligne-t-il. « Les travailleurs ayant observé un arrêt de travail illégal ont fait l'objet d'une plainte en justice », a-t-il révélé. Pour l'instant, a-t-il ajouté, c'est le statu quo en attente de la décision de justice. « Les bus seront, cependant, récupérés au service servir des citoyens », a rassuré le même responsable.