Algérie

Un mouton de Panurge, c'est bon à quoi '



Il y a ceux qui rentrent dans le rang sans jamais chercher à comprendre ce qui les attend dans ce cas précis. Dans le cas où ils acceptent de s'en remettre à un gourou qui n'a aucune gêne à se poser en tant que tel. Et il y a ceux qui préfèrent gérer, eux-mêmes, autrement dit librement, ce qui se passe autour d'eux, dans leur tête et par conséquent dans leur vie.Bien entendu, ce sont ceux-là qui ne comprennent pas que l'on ait tellement de temps à perdre, à donner un bon ou un mauvais point au comportement d'autrui, à se mêler d'affaires qui ne les regardent pas, au lieu de mettre ce temps à profit, pour nourrir leur propre emploi du temps de préoccupations qui élèvent vers d'autres perspectives.
J'adore ces gens qui, excédés par cette fâcheuse tendance à fourrer son nez partout, prennent la parole pour, à leur tour, railler les vilains penchants qu'encourage l'oisiveté. Celle-là même qui oublie de rappeler aux censeurs qui s'érigent en pourfendeurs de toute initiative indépendante, que s'autorisent les personnes peu respectueuses des codes de conduite érigés en règle ou qui leur sont totalement réfractaires. Là où la bigoterie va crescendo et s'impose comme critère requis pour l'obtention du quitus qui autorise à intégrer le groupe.
Heureusement que des groupes, qui pensent et évoluent autrement, résistent à la voix de la déraison et refusent de se laisser embastiller par les gardiens d'un temple livré à tout venant. Ceux qui n'acceptent pas d'épouser la repoussante morale que voilà suggèrent à ses porte-parole de balayer devant leur porte.
Comme si, en excommuniant celui qui ne va pas dans leur sens, ceux qui laissent leurs propres ordures s'amonceler devant leur porte avaient la certitude de le condamner à une errance éternelle. Même si tu vis ailleurs, n'oublie pas que tu es des nôtres et que si, pour te punir, nous décidions de t'abandonner, tu ne représenterais plus rien.
Il y en a qui prennent toujours le train en marche mais qui, durant le trajet, se font à la conviction qu'ils en sont devenus les maîtres. C'est ainsi que naissent les certitudes de pouvoir peser sur le rythme des ascensions.
M. B.


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