Les recherches se poursuivaient encore hier au large des côtes ouest
espagnoles pour tenter de retrouver 11 émigrants clandestins d'origine
algérienne disparus en mer suite au naufrage, la veille, de leur embarcation de
fortune à quelque 18 miles nautiques à l'est de la ville andalouse de
Carboneras.
Trois rescapés ont pu être sauvés in extremis mardi aux environs de 16 h
local par un navire de la marine marchande espagnole, le «Liliana», alors qu'un
quatrième a fini par sombrer, engloutis par une mer fortement agitée. Repêchés dans
un état qualifié de «préoccupant», les trois rescapés ont été évacués en
urgence par un hélicoptère des garde-côtes espagnols «Helimer 207 Sea Rescue»
vers l'hôpital de Torre Cardennas. Un des trois rescapés a pu quitter l'hôpital
le jour même vers le centre de transit des immigrants clandestins, alors que
les deux autres ont dû passer la nuit à l'hôpital sous observation médicale.
Se basant sur les témoignages des trois rescapés assistés par un
interprète de la Croix Rouge espagnole, les secouristes ont appris que les
survivants faisaient partie d'un groupe composé de 14 émigrants clandestins qui
avaient pris le départ dimanche soir vers les coups de 22 h, à partir d'une
plage oranaise non précisée.
«Ils sont tombés à l'eau quand leur embarcation s'est enfoncée» dans la
mer, et le quatrième n'a pu être sauvé, affirme un communiqué des services de
secours maritimes espagnols diffusé mardi avant de préciser qu' «un des
rescapés a raconté que l'embarcation était partie d'Algérie deux jours plus tôt
avec 14 personnes à bord». Les secouristes indiquent, par ailleurs, avoir
mobilisé un avion le «Serviola II» et deux navires «Salvamar» et «Remolcanosa
V» pour tenter de retrouver les onze personnes portées disparus.
Pour rappel, le 15 novembre
dernier, trois candidats à l'émigration clandestine pour l'Europe sont morts
noyés et dix autres portés disparus après le naufrage de leurs embarcations au
large de Ténès, à l'ouest d'Alger. Deux corps avaient été d'abord repêchés puis
un troisième le lendemain dans l'après-midi, tandis qu'un quatrième a pu être
sauvé. Ces émigrants faisaient partie d'un groupe de 21 candidats à
l'émigration clandestine qui avaient pris la mer à partir d'une plage de Ténès
à destination de l'Europe. Le reste du groupe avait pu rejoindre à la nage une
plage de la région.
L'Espagne est l'une des principales portes d'entrée en Europe pour les
immigrants clandestins venus d'Afrique du nord. Le nombre des morts lors de ces
traversées reste inconnu. Les arrivées d'immigrés clandestins par la mer en
Espagne, y compris du côté des îles Canaris, ont chuté de 45,7% en 2009 par
rapport à 2008, selon le ministère espagnol de l'Intérieur, cité par l'AFP.
Cette baisse est à mettre, selon la même source, sur le compte de l'effet
dissuasif du travail de veille accompli par les services des garde-côtes des
deux rives.
Un total de 7.285 candidats à l'immigration clandestine ont été
interceptés l'an passé, contre 13.425 en 2008, selon le bilan du ministère.
Selon les spécialistes, la forte crise économique subie par l'Espagne, avec un
chômage à 18% touchant surtout des travailleurs précaires et un grand nombre
d'immigrés, décourage fortement les candidats à l'immigration.
-
Votre commentaire
Votre commentaire s'affichera sur cette page après validation par l'administrateur.
Ceci n'est en aucun cas un formulaire à l'adresse du sujet évoqué,
mais juste un espace d'opinion et d'échange d'idées dans le respect.
Posté Le : 15/04/2010
Posté par : sofiane
Ecrit par : Houari Barti
Source : www.lequotidien-oran.com