Un mort et six blessés

L'explosion, hier, matin, dans un chantier naval russe a fait, au moins, un mort et six blessés, indiquent des agences de presse. Si on connaît le pavillon du navire en réparation, par contre on ne sait pas encore les circonstances de l'accident. Le bateau fait partie de la flotte navale algérienne, arrivé dans les chantiers de Severnaïa Verf, pour y être modernisé. Deux thèses, pour le moment, circulent autour de l'accident puisque Olga Danilevskaïa, la porte-parole du chantier, évoque une explosion dans la cale du navire, précisant que «le bâtiment» de guerre n'a pas pris feu.Selon l'agence russe Ria Novosti, la détonation s'est produite à proximité du navire et non à l'intérieur et serait due à «un non-respect des règles de sécurité, dans la conduite des travaux». Pour le moment des enquêteurs travaillent sur place, afin d'élucider les causes de l'explosion. La présence du navire algérien, dans un chantier naval russe, entre dans le cadre d'un contrat entre Moscou et Alger, conclu en 2008.Rappelons que l'Algérie s'est résolument engagée, depuis 2005, dans la modernisation de sa flotte de guerre considérée, jusqu'à la fin des années 2000, comme le parent pauvre de l'Armée algérienne. Et si la marine algérienne est la deuxième en Afrique, derrière celle de l'Afrique du Sud, en termes de tonnage, elle souffre par contre, selon les spécialistes, de plusieurs lacunes en ce qui concerne le matériel. Un contrat avait été signé avec la société Russia United Shipbuilding Corporation et l'exportateur d'armes russe Rosoboronexport pour l'achat de deux corvettes de type Tigre, à l'occasion du Salon international de la Défense maritime 2011, à Saint-Pétersbourg. Même si elle compte deux sous-marins russes à propulsion Diesel-électrique de classe Kilo 877E, commissionnés en 1987 et 1988, en plus de deux autres de classe Kilo 636M commissionnés en 2009 et 2010, les besoins de la marine algérienne se font surtout sentir en frégates, considérées comme le fer de lance de toute force maritime, dans le monde. Les frégates russes de classe Koni dont dispose l'Algérie et qui datent de 1982 et 1985 ne sont pas dotées de missiles mer-mer.Ce qui constitue un handicap majeur pour une frégate. Pour ce qui est des trois corvettes de classe Nanuchka, qui ont été livrées, à l'Algérie, entre 1980 et 1982, une seule -Raïs Salah- peut être considérée comme un navire de guerre, alors que les deux autres sont, plutôt, des patrouilleurs, au vu de leur armement.