La sortie de crise entre Kiev et les rebelles pro-russes risque de se terminer par un échec suite aux violations du cessez-le-feu conclu entre les deux parties.En effet, une femme a été tuée hier par des tirs à Marioupol, première victime depuis le cessez-le-feu, alors que les abords de l'aéroport de Donetsk étaient hier le théâtre de tirs d'artillerie. "Une femme a été tuée et trois habitants de Marioupol ont été blessés, dans la nuit de samedi à dimanche", a indiqué la mairie de ce port stratégique du sud-est de l'Ukraine. Selon les autorités locales, des rebelles, qui tentent depuis plusieurs jours de s'emparer de cette dernière grande ville encore sous contrôle ukrainien, ont tiré dans la nuit sur un check-point à la sortie est de la ville et détruit une station service. Tôt hier, le calme était en revanche revenu à Marioupol, mais les signes des combats de la nuit étaient bien visibles près du point de contrôle ukrainien. Destiné à mettre fin à un conflit de près de 5 mois dans cette région qui a fait, selon l'ONU, 2600 morts et provoqué le départ d'un demi-million de personnes, ce cessez-le-feu avait été accueilli avec scepticisme par les Occidentaux.Samedi matin, rebelles et forces gouvernementales s'étaient mutuellement accusé d'avoir violé le cessez-le-feu, par des tirs sur leurs positions respectives dans et autour des fiefs rebelles de Donetsk et Lougansk. La proclamation du cessez-le-feu constitue un succès pour les insurgés et la Russie, dans la mesure où il semble entériner la perte pour Kiev de plusieurs villes de l'Est après l'avancée victorieuse ces dernières semaines des rebelles, aidés sur le terrain par des militaires russes, selon les Occidentaux, ce que Moscou dément. Les rebelles ont exigé samedi leur "indépendance" après les négociations à Minsk entre le "groupe de contact" composé de l'Ukraine, de la Russie et de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) et les séparatistes. La trêve annoncée à Minsk n'a d'ailleurs pas convaincu les Occidentaux qui ont accusé ces derniers jours la Russie d'avoir déployé des troupes régulières dans l'est de l'Ukraine, même si Moscou a toujours démenti toute implication sur le terrain. Les 28 Etats membres de l'Union européenne se sont mis d'accord, vendredi soir, pour de nouvelles sanctions contre la Russie, qui seront formellement adoptées aujourd'hui. Mais la Russie a averti samedi qu'elle réagirait en cas de nouvelles sanctions économiques. De son côté, l'OTAN mène jusqu'au 10 septembre des exercices militaires, dans les pays baltes, en Allemagne et en Pologne, qui doivent indiquer haut et fort que l'Alliance est prête à défendre ses pays membres, a déclaré samedi à Riga un haut responsable, le général Hans-Lothar Domrose. Pour rappel, les présidents, ukrainien Petro Porochenko et russe Vladimir Poutine, avaient constaté, samedi, au cours d'un entretien téléphonique que le cessez-le-feu était "globalement respecté".M. T./AgencesNomAdresse email
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Posté Le : 08/09/2014
Posté par : presse-algerie
Ecrit par : Merzak Tigrine
Source : www.liberte-algerie.com