Algérie

Un mort de trop



Le jeune supporter n’a pas survécu aux coups de couteau que lui a portés, au niveau du cœur, un voyou lors d’une bagarre provoquée au niveau de la tribune supérieure 4. La mort du jeune supporter a été banalisée par les instances du football, et plus particulièrement la Ligue de football professionnel (LFP). Sous d’autres cieux, en pareille circonstance, les compétitions de football auraient été annulées pour sensibiliser davantage l’opinion sur la gravité du phénomène de la violence dans les stades. La LFP n’a pas jugé opportun d’opter pour une telle action qui est automatique dans les sociétés où la vie d’un citoyen n’a pas de prix. Mourir à la fleur de l’âge en tribune, victime de cette bête immonde qu’est la violence dans les stades qui ne cesse de faire des ravages dans les rangs de notre jeunesse, passionnée de football, ne semble pas inquiéter outre mesure les organisateurs des compétitions. La preuve, une autre journée a été programmée, et elle a eu lieu comme si de rien n’était. Mieux encore, «l’absence» de réaction vigoureuse de la Ligue a été «comblée», comme toujours, par des individus et des associations qui exploitent toujours ce type de situation regrettable pour promouvoir leur fonds de commerce. Ce n’est pas avec un morceau de tissu portant la mention «non à la violence» ou la mise en avant d’individus en mal de notoriété qu’on fera reculer le phénomène de la violence. Suspendre le championnat une semaine, par exemple, aurait eu plus d’impact que le folklore organisé sur la pelouse pour combattre ce fléau. L’on ne peut passer sous silence, aussi, la responsabilité du service d’ordre affecté le 26 novembre au stade du 5 Juillet.
Alors que des contrôles systématiques sont effectués sur chaque supporter muni d’un ticket et se présentant devant les portes d’entrée, des voyous et des criminels instaurent leur ordre et la terreur dans les tribunes et attentent à la vie des supporters venus au stade pour encourager leur équipe et faire la fête. La police ne doit pas fuir ses responsabilités, surtout lorsqu’il y a mort d’homme, comme ce fut le cas le 26 novembre dernier.


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